« La consommation alimentaire a très bien résisté en 2009 malgré la crise. »Déclin des stocks de récoltes, changement des conditions climatiques, augmentation des barrières protectionnistes, faiblesse des investissements pour lutter contre la faim dans le monde... les problèmes observés dans la chaîne de valeur agroalimentaire sont semblables à ceux du début de l'année 2006. Le changement climatique détruit les récoltes avec des sécheresses records au Brésil, en Argentine ou en Chine, des inondations ou même de la grêle... Les surfaces cultivables par habitant ont été réduites de moitié depuis 40 ans. On compte aujourd'hui plus de 80 millions de bouches supplémentaires à nourrir chaque année. Du jamais vu depuis 50 ans ! Contrairement à une idée préconçue, les populations ne mangent pas moins en période de récession : ils essaient de payer moins cher. La consommation alimentaire a très bien résisté en 2009 dans un contexte de crise mondiale qui a favorisé le développement des marques blanches. Du côté des perspectives, l'engagement des Etats dans « l'agribusiness » devrait s'intensifier via l'achat de terres, ou à travers des partenariats dans des actifs stratégiques. Pour l'année 2010, nous pensons que la demande restera soutenue, et conduira à une utilisation maximale des capacités de production. Pour autant, les prix ne devraient pas baisser, l'offre et la demande ayant atteint un point proche de l'équilibre. Le secteur devrait continuer de se consolider pour deux raisons. D'une part à cause de la forte fragmentation des terres agricoles et, d'autre part, en raison de la forte concentration des fabricants de produits destinés au traitement des plantations et des récoltes. Ainsi, ce secteur d'activité est en plein boom et les opportunités seront nombreuses à l'avenir. nOlivier Renardmanaging director chezDWS Investments Franced

latribune.fr

10 Mars 2010, 23:20

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