Gordon Brown se retire pour sauver le Parti travailliste

Nouveau rebondissement au Royaume-Uni. Gordon Brown se retire de la direction du Parti travailliste, et les libéraux-démocrates débutent des négociations formelles avec les travaillistes pour former une possible coalition. Alors qu'un accord entre lib-dems et conservateurs semblait le plus probable jusqu'à présent, tout est relancé.En fin d'après-midi, l'actuel Premier ministre britannique est venu sur le perron du 10 Downing Street annoncer son départ. « Je n'ai pas le désir de rester plus longtemps que nécessaire. » Sa démission n'est cependant pas immédiate. Il demande au parti travailliste de lancer l'élection d'un nouveau leader, ce qui pourrait prendre plusieurs mois. « J'espère qu'elle puisse avoir lieu à temps pour que le nouveau leader soit en fonctions pour la conférence du Labour », du 26 au 30 septembre à Manchester (nord-ouest), a-t-il indiqué, en précisant : « Je ne prendrai pas part à cette élection. Je ne soutiendrai aucun candidat. »Son annonce change pourtant tout. Les libéraux-démocrates sont plutôt de centre-gauche, mais ils n'avaient aucune envie d'être les « sauveurs » de Gordon Brown, Premier ministre impopulaire et usé. Son départ leur permet d'envisager une coalition avec les travaillistes.« clarifications »L'offre est d'autant plus alléchante pour les lib-dems que les travaillistes sont en position de faiblesse, venant de perdre 90 députés lors des dernières élections. Le Labour leur propose en particulier une réforme électorale immédiate, eux qui souffrent particulièrement du mode de scrutin actuel (ils ont recueilli 23 % des voix, mais 9 % des sièges à la chambre des communes). Les lib-dems auraient aussi une forte présence dans un gouvernement de coalition. Les jeux sont cependant encore loin d'être faits. Les négociations officielles entre conservateurs et libéraux-démocrates continuent. David Cameron et Nick Clegg se sont rencontrés pour la troisième fois ce lundi. Néanmoins, aucun progrès apparent n'a été réalisé. Les députés libéraux-démocrates, après avoir rencontré David Laws, l'un de leurs négociateurs, ont demandé ce lundi de nouvelles « clarifications » sur trois points : le financement de l'éducation, la réforme de la fiscalité, et la réforme électorale. Lundi dans la soirée, David Cameron, le leader des conservateurs, devait à son tour rencontrer les députés de son camp et risquait d'être sous pression de ne pas accepter les demandes des lib-dems. n
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