Déjà présent sur plus de 500 millions d'ordinateurs à travers le monde, Skype vise maintenant les téléphones mobiles. « Notre application a été téléchargée 12 millions de fois sur les iPhone ou iPod. Nous avons conclu un accord avec Verizon Wireless aux États-Unis et avec l'opérateur mobile 3 en Grande-Bretagne, à Hong Kong et en Australie. Mais nous voulons maintenant trouver de nouveaux partenaires », explique Russ Shaw, responsable de la division Europe, Afrique et Moyen-Orient du groupe de téléphonie par Internet (voix sur IP). Plusieurs nouveaux contrats pourraient être conclus cette année.En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont décidé d'ouvrir leur réseau mobile à la voix sur IP. Mais face à la menace sur leur chiffre d'affaires que pourrait représenter l'arrivée du spécialiste des communications, les opérateurs restent encore très prudents. « Nous sommes très ouverts à la discussion », affirme logiquement le dirigeant de Skype sans vouloir toutefois dire s'il négocie déjà avec l'un des trois opérateurs.Une clientèle fidèle« En France, mais partout ailleurs dans le monde, les opérateurs sont aujourd'hui nettement plus ouverts à l'idée d'héberger des solutions de voix sur IP sur leurs réseaux mobiles », est néanmoins persuadé Russ Shaw. Et d'avancer les résultats d'une enquête réalisé avec 3, outsider du marché britannique de la téléphonie mobile. Selon eux, un abonné qui utilise Skype est 20 % plus rentable que la moyenne : il a tout d'abord tendance à consommer plus de services et il se révèle ensuite plus fidèle que les autres.Plus qu'un concurrent, Skype veut s'afficher comme un partenaire pour un opérateur de téléphonie mobile. « Notre marque est mondialement reconnue », affirme Russ Shaw, ce qui lui donne un sérieux avantage par rapport aux autres solutions de voix sur IP mobile, notamment celles développées par les opérateurs eux-mêmes, et souvent réservées à des clients avertis.Olivier Pinaud

latribune.fr

10 Juin 2010, 23:26

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