La morosité de la conjoncture économique et financière se ressent dans la majorité des cabinets d'avocat d'affaires en France. C'est ce qu'il ressort de la radiographie 2008, enquête annuelle réalisée sur un échantillon de 154 cabinets par le bimensuel Juristes associés. La croissance s'est en effet ralentie. Le chiffre d'affaires global des cabinets de plus de dix productifs (associés et collaborateurs) n'a progressé que de 5 % en 2007 contre 11 % en 2006. Et le chiffre d'affaires par productif n'a enregistré l'année dernière qu'une légère hausse (2,26 %). Cette faible rentabilité s'explique en partie par une baisse de 2,96 % en province. Mais ce n'est pas la seule raison. L'augmentation de la rentabilité s'est également essoufflée chez les cabinets parisiens (6,05 %), les cabinets internationaux (4,06 %) et les Big Four (3,37 %).Sans surprise, les cabinets internationaux continuent à représenter le plus important chiffre d'affaires en France. En 2007, ils ont réalisé la moitié du chiffre d'affaires (50,1 %) de la profession. Mais la baisse est toutefois de deux points par rapport à 2006. Même si cette diminution est contenue, elle est la conséquence des difficultés de l'activité financière. Dans la répartition du chiffre d'affaires réalisé en 2007, viennent ensuite les Big Four (18,9 %), les cabinets parisiens (26,3 %) puis ceux de province (4,7 %).EFFORT DE RATIONALISATIONDans ce contexte assez morose, la tendance n'a donc pas été à un recrutement conséquent dans les cabinets d'avocat d'affaires. C'est ainsi que le nombre de productifs a augmenté seulement de 2,85 % en 2007. Cette hausse est encore plus limitée parmi les cabinets ayant un effectif supérieur à dix productifs (1,87 %). " Quant aux cabinets les plus gros, ils ont continué à "dégraisser"(autour de 2 %) ", relève l'enquête du bimensuel. L'effort de rationalisation et/ou de restructuration semble ainsi se poursuivre.Fidal reste le premier cabinet en termes d'effectifs avec 1.371 productifs. Viennent ensuite Ernst & Young Société d'Avocats (514 productifs), Landwell & Associés (421) et CMS Bureau Francis Lefebvre (324). La conjoncture économique actuelle ne paraît pas propice à s'attendre à des résultats exceptionnels pour 2008. La moitié du panel (50 %) estime toutefois que l'exercice serait susceptible d'être meilleur que celui-ci de 2007. Mais ils étaient 8 % de plus à le penser l'année précédente. Et 11,7 % s'attendent à un exercice 2008 moins bon, un pourcentage qui a presque doublé.

latribune.fr

26 Sept 2008, 11:26

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