l'Adam réclame une OPA sur Belvédère

Le dossier Belvédèrete;dère n'en est plus à un rebondissement près : alors que le tribunal de commerce de Dijon doit statuer lundi sur le plan de sauvegarde présenté par la direction du groupe de spiritueux, Colette Neuville, patronne de l'Adam (association de défense des actionnaires minoritaires) prend le dossier en main. Elle pointe toute une série de dysfonctionnements susceptibles de remettre en cause les forces en présence lors de la prochaine assemblée générale du 30 septembre, et réclame une offre publique d'achat (OPA) sur la valeur. Colette Neuville vient en effet d'écrire à l'AMF pour détailler toutes une série de lacunes de déclarations de franchissements de seuils. Elle demande aussi à l'autorité boursière d'enjoindre les deux dirigeants de Belvédèrete;dère à lancer une OPA. Au vu des documents présentés par la société elle-même dans le rapport financier 2008, il apparaît que le groupe est à la tête d'un très important paquet de titres autodétenus (qui pourrait totaliser plus de 30 %) n'ayant fait l'objet d'aucune déclaration de franchissement de seuil ni d'intentions. À cet égard, ces actions n'ont aucun droit de vote et ne devraient pas pouvoir voter lors de la prochaine assemblée.énorme endettementPar ailleurs, dans la lettre envoyée à l'AMF, la présidente de l'Adam fait remarquer que les deux dirigeants actuels, messieurs Rouvroy et Trylinski, ont, de fait, récupéré le contrôle de l'entreprise après le départ de CL Financial en 2007 et qu'ils agissent de concert. À ce titre, ils devraient lancer une OPA sur Belvédèrete;dère. Interrogé par « La Tribune », Jacques Rouvroy précisait hier soir qu'il n'agissait plus de concert avec Christophe Trylinski depuis le départ de CL Financial et qu'il n'estimait pas être contraint de lancer une telle opération.Belvédèrete;dère est parallèlement sous le coup d'une procédure de sauvegarde depuis le mois de juillet 2008. Le groupe est, en effet, à la tête d'un énorme endettement de plus de 500 millions d'euros en raison notamment du rachat de Marie Brizard en 2006. Lundi, Le tribunal de Dijon va examiner le plan de sortie de sauvegarde élaboré par la direction en vue de rembourser ses différents créanciers et assurer le développement de l'entreprise. Ce plan prévoit un échéancier de remboursement de la dette sur 10 ans, un programme de cessions d'actifs, dont celle de Marie Brizard en 2011 et la réalisation d'opérations en capital.Pascale Besses-Boumard
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