"Le calcul de la sucharge carburant est injuste"

Même si elle commence à diminuer, la surcharge carburant exigée par les compagnies aériennes vous semble-t-elle justifiée ?Je pense qu'il s'agit d'un outil pour maintenir un résultat promis aux actionnaires. Certaines compagnies continuent de fixer leurs tarifs virtuels en se basant sur un prix du baril à 35 dollars, puis appliquent de lourdes surcharges carburant. Elles peuvent ainsi faire fluctuer leurs prix sans modifier leurs grilles. Pour elles, c'est souple et pratique. Je ne comprends pas que l'État ait jusqu'à présent accepté ça. Air France porte ici une lourde ­responsabilité car les autres ­compagnies suivent le leader. Heureusement, l'Union européenne va obliger à partir de 2009 les compagnies à afficher leurs tarifs toutes taxes comprises. Comment cette surcharge est-elle calculée ?Air France surcharge les petits et moyen-courriers où la compagnie est en situation de quasi-monopole. Cela lui donne de la marge, et donc un avantage, pour les vols long-courriers où elle doit affronter des concurrents. Au bout du compte, c'est le consommateur français qui finance la stratégie de développement d'Air France. Ces surcharges carburant peuvent faire doubler le prix d'un vol moyen-courrier. Pour les Antilles, elle est d'environ 300 euros.Les touristes ont-ils changé de comportement ?Pas pour l'instant. Mais c'est un peu comme un élastique. À force de le tendre, un jour, il casse. Nous ne savons pas à quel moment les Français changeront leurs habitudes de consommation et diront stop je ne joue plus. En revanche, la clientèle business a commencé à réagir. Les entreprises sont en train de revoir leur politique de déplacements.
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