La baisse du prix du baril aux alentours de 100 dollars ces dernières semaines n'a pas poussé Air France-KLM à afficher, pour l'hiver prochain, une croissance de capacité plus importante que prévu il y a deux mois à peine alors que le brent culminait à 145 dollars. C'est même l'inverse qui se produit.Alors qu'en juillet le groupe tablait sur une augmentation de capacité (mesurée en sièges-kilomètres offerts) de l'ordre de 2 % pour la prochaine saison hiver (fin octobre 2008-fin mars 2009), dont + 1,1 % pour Air France, il a annoncé hier une hausse de l'offre en sièges de 1,7 % avec une croissance nulle pour Air France. Le tout en comparaison avec la saison de l'année dernière qui comptait un jour de plus. C'est donc KLM, qui pèse deux fois moins qu'Air France, qui va tirer la légère croissance du groupe. Le programme de la compagnie néerlandaise n'a pas été communiqué.DES TAUX DE REMPLISSAGE ENCORE TRES ELEVES MAIS EN BAISSECette prudence au niveau de l'offre vise à enrayer les baisses des taux de remplissage (qui restent à des niveaux très élevés, à plus de 80 %) observées ces derniers mois. Et à maintenir une bonne recette unitaire. Ce recul des coefficients d'occupation ces derniers mois, qui touche l'ensemble du secteur, s'oppose à l'amélioration continue du remplissage des avions entre 2004 et 2007." Dans ce contexte peu favorable où le pétrole représente une part importante des coûts, Air France ajuste son programme au plus près de la saisonnalité et de la demande. Les délestages de vols sont amplifiés durant les périodes les plus creuses ", précise un communiqué. Dans le détail, Air France-KLM va réduire son offre de 1,5 % sur les lignes courte et moyenne distance et l'augmenter de 2,6 % sur les vols long-courriers. Air France va arrêter la desserte de Téhéran, qui sera toujours assurée par KLM.

latribune.fr

26 Sept 2008, 11:21

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