Si dans un relent de féminisme, les Françaises ont brûlé ou tout du moins pas remplacé leur soutien-gorge en 2010 (les ventes chutent de 17,5 %), elles se sont en revanche massivement reportées sur les achats de nuisettes en coton, jogging sexy et autres pyjamas d'intérieur, dont les ventes se sont envolées de 22,5 %. « Un intérêt qui va de pair avec celui pour la décoration, les dîners entre amis à la maison, une sorte de valeur refuge pour des consommateurs qui font de plus en plus attention financièrement », commente la porte-parole de Lise Charmel, Sophie Grimaud.Du coup, pour la deuxième année consécutive, les vêtements d'intérieur occuperont un hall spécial du salon de la lingerie, décoré sous la forme d'un immense chalet suisse. « Alors que les Russes sont plus de 70 % à changer de vêtement lorsqu'elles rentrent à la maison, les Françaises sont à peine 10 % dans ce cas, c'est donc une nouvelle habitude, apparue avec la crise », estime la responsable du salon de la lingerie, Cécile Vivier, qui prédit une tendance de fond. S. L.
Le vêtement d'intérieur décolle grâce à la crise
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