Conjoncture

La locomotive de l'économie chinoise accélère, à tel point que le risque de surchauffe menace, avec celui d'une hausse de l'inflation, estimée pour le moment à 3 %. Ces sombres perspectives sont le revers d'indicateurs économiques confirmant au-delà des attentes le redémarrage en fanfare de la troisième économie du monde.Outre la vigueur des exportations affichée en décembre, + 17,7 % par rapport à un an, c'est surtout l'envolée des importations (+ 31 %), principalement des matières premières, en particulier du minerai de fer, qui surprend. Les besoins de produits de base, qui sont transformés en biens manufacturiers ou utilisés dans le développement des infrastructures, sont l'indice que « l'atelier du monde » va tourner au maximum de ses capacités. Autre signe tangible, les importations de pétrole brut ont battu un record en décembre avec un volume de 20 millions de tonnes. Après 8,5 % de croissance en 2009, le taux pourrait donc bondir à nouveau. Certains le pensent. Parmi eux, il faut compter deux économistes de la très officielle Académie des sciences sociales. « Si le gouvernement poursuit sa vigoureuse relance macroéconomique comme en 2009, il y aura une notable surchauffe en 2010 », indiquent Yao Zhizhong et He Fan dans un article publié dans le « China Securities Journal ». Ils estiment dans ce cas que la croissance pourrait atteindre 16 % cette année.aides du gouvernmentEn 2008, le gouvernement chinois a décidé d'injecter 4.000 milliards de yuans (plus de 400 milliards d'euros) durant 2009 et 2010 dans l'économie, dont 1.500 milliards consacrés aux seules infrastructures routières, portuaires, ferroviaires pour développer les provinces intérieures. Avec un plan de relance « modér頻, la croissance s'établirait à 11,6 % selon Yao Zhizhong et He Fan. Pourtant, le gouvernement n'entend pas ralentir son aide. « En 2010, notre politique budgétaire se poursuivra, ce qui signifie que nous ne pourrons pas réduire l'intensité de notre soutien financier pour le développement économique, évitant ainsi les pertes liées à un retrait trop rapide de mesures de soutien », a justifié le ministre des Finances, Xie Xuren.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.