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ourse : les cinq premières séances donnent le tonLes premières séances d'une nouvelle année boursière sont-elles vraiment déterminantes pour entrevoir la tendance de l'année ?Depuis que les analystes se penchent sur les marchés actions des grandes places financières, ils ont observé que la tendance de l'année est déjà inscrite dans celle du premier semestre. À quelques exceptions près, comme en 1990 avec la guerre du Golfe et en 2000 avec l'explosion de la bulle Internet, lorsque le premier semestre est haussier, l'année boursière promet d'être bonne. Autrement dit, à moins d'arbitrer en cours d'année, c'est au premier semestre que se dessine la performance d'un portefeuille. En fait, dans neuf cas sur dix, la tendance annuelle est connue dès la fin du premier trimestre. Mieux encore : janvier fait l'année. C'est ce qui se murmure sur les places financières. Ce phénomène, baptisé « baromètre de janvier » est mis en évidence aux États-Unis en 1972, avant d'être étudié dans les années 1980. Il est même devenu un indicateur de tendance boursière si fiable que les investisseurs le suivent de près. Plus curieux, on peut constater que la tendance des cinq premières séances de Bourse imprime la tendance annuelle. Exact dans huit cas sur dix, cet indicateur a démontré sa justesse ces onze dernières années. Avec une clôture du CAC?40 à 3.936 points au 31 décembre 2009 et à 4.045 points au 8 janvier ? cinquième séance ? les 2,8 % de gain (3,3 % l'année dernière) promettent donc une année haussière.Certes, mais quels autres éléments faut-il aussi prendre en compte ?Les perspectives économiques invitent à la prudence, car l'inquiétude l'emporte sur l'optimisme. En effet, les signes actuels de renchérissement des matières premières et de reprise sont porteurs d'une inflation, qui ne sera tenue que par l'augmentation des taux d'intérêt. Ils viendront alourdir le coût des dettes souveraines. Les États, contraints à une réduction de leurs dépenses, pourraient alors s'engager dans des programmes d'austérité budgétaire peu propices à une croissance soutenue. Avec la hausse des taux, les particuliers seront moins portés à consommer et plus à épargner. Bref, la reprise économique, inscrite dans des cours de Bourse élevés en regard des PER affichés (ratios cours/bénéfices), pourrait être plus molle que celle attendue. Dans cette hypothèse, la hausse des marchés sera la traduction de bulles spéculatives en formation, pas le résultat de la croissance économique. La seule certitude empruntée à un proverbe boursier est que « les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, se développent dans le scepticisme et meurent dans l'euphorie ». C'est sans doute le cas aujourd'hui.
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