Axa IM se dit en ordre de bataille

Après un recul de 12% en 2008, Axa Investment Managers a enregistré une hausse de ses encours de 3% en 2009. La filiale de gestion d'actifs de l'assureur gère, au 31 décembre 2009, 499 milliards d'euros, contre 485 milliards d'euros en 2008. Sur le plan comptable, « nous avons réduit nos dépenses de 117 millions d'euros sur l'ensemble des coûts ce qui a permis d'absorber la baisse des revenus », a commenté Emmanuel Vercoustre, directeur finance, stratégie et contrôle d'Axa IM. En précisant que le budget investissement représentait environ 10 % des dépenses. Recul aussi du chiffre d'affaires en raison d'un mix-produit défavorable et de la non-récurrence de revenus exceptionnels, et du résultat opérationnel de respectivement 20,6 % et 36,9 % à 1,05 milliard d'euros et 171 millions.Mais alors que l'industrie de la gestion d'actifs en France a enregistré une collecte nette, Axa IM a subi une décollecte de 18,5 milliards d'euros. « Ce mauvais chiffre s'explique pour 80 % par des sorties chez Axa Rosenberg, notre filiale de gestion quantitative, et l'arrivée à maturité de produits de financement structurés non renouvelés, explique Dominique Carrel-Billiard, directeur général d'Axa IM. Cela noircit le tableau et masque la bonne tenue d'autres expertises de la société comme Axa Fixed Income, Axa Private Equity et Axa Real Estate ».quatre prioritésSi ces résultats portent les stigmates de la crise, Dominique Carrel-Billiard s'est voulu rassurant : « Notre stratégie n'est pas remise en cause. La santé de l'entreprise est bonne et notre modèle de multi-experts est le bon, même si nous devons traverser des turbulences à court terme. » Le patron d'Axa IM estime que la gestion de la crise est finie et que la société est en ordre de bataille pour identifier et saisir les opportunités de croissance. Dominique Carrel-Billiard reste convaincu que « cette industrie est structurellement attrayante sur le long terme ».Ainsi, Axa IM s'est fixé quatre priorités stratégiques de développement à moyen terme : renforcer ses équipes de distribution notamment en Europe et en Asie ; proposer des produits calibrés ; combler les trous de gammes avec des produits globaux, actions émergentes, de taux ; étendre la prise en compte des critères ESG (environnement, social, gouvernance) aux obligations dans les décisions d'investissement. Enfin, Dominique Carrel-Billiard, ventant le modèle multi-experts, n'exclut pas des opérations d'acquisitions externes si elles permettent de combler des manques dans le groupe. Thierry Serrouy
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