Le dossier des chômeurs en fin de droits continue de faire des remous

Rien n'est encore confirmé. Mais les choses semblent avancer sur le dossier des chômeurs en fin de droits si l'on en croit l'édition dominicale du journal « Le Monde ». « L'Etat et les partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic sont convenus de participer ensemble à un plan d'un montant global de 1,6 milliard d'euros, dont 860 millions correspondent à un effort nouveau », affirme le quotidien, qui précise également que « l'affaire devrait être réglée dans les dix jours ». Alors que le dossier était au point mort il y a à peine quelques jours, ce brusque coup d'accélérateur est, pour certains observateurs, le signe que L'Elysée reprend la main sur le dossier. Ces informations ont surpris les syndicalistes qui participent aux discussions avec le cabinet de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi. Maurad Rhabi (CGT) se dit ainsi « dubitatif sur l'objectif réel de ce type d'informations » et « regrette encore une fois que le dialogue social se limite à un simulacre d'échanges ». De son côté, Laurent Berger (CFDT) confiait dimanche à l'AFP : « On travaille à des solutions, mais on ne peut absolument pas parler d'un accord à ce stade. »La plan du gouvernement comprendrait trois types de mesures : des formations rémunérées, des contrats aidés dans les secteurs marchand et non marchand, et la création d'une allocation temporaire de crise d'une durée de six mois. Demandée par les syndicats, celle-ci serait indépendante des ressources de la famille du demandeur d'emploi. Tout cela sera abordé lors des prochaines discussions entre l'Etat et les parties prenantes de ce dossier. Car si les grandes lignes du plan semblent avoir été dessinées, des questions restent en suspens : le périmètre des chômeurs concernés et le financement des mesures. CofinancementEn 2010, Pôle emploi chiffe à un million le nombre de demandeurs d'emploi qui seront en fin de droits à l'Unedic. Le sort de 40.000 chômeurs ayant été réglé à la mi-février lorsque le gouvernement a rétabli pour cette année encore l'allocation équivalent retraite (AER), quid des 360.000 chômeurs qui ne toucheraient aucun revenu. Le gouvernement a déjà annoncé qu'il accepterait de cofinancer les contrats aidés et des formations rémunérées. Quant aux partenaires sociaux, ils sont prêts à participer au financement de mesures, comme ils l'ont déjà fait pour l'activité partielle de longue durée, en puisant dans les fonds de l'Unedic et de la formation professionnelle. Compétentes pour la formation des chômeurs, les régions seront elles aussi sollicitées. Reste à définir qui financera quoi et dans quelle proportion. Ce qui n'est pas une mince affaire.
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