EDF s'engage sur un rebond de sa production nucléaire dès 2010

Tombée l'an dernier à son plus bas niveau depuis dix ans, la disponiblité des centrales nucléaires d'EDF, cruciale pour la rentabilité du groupe, constitue un chantier prioritaire pour son PDG Henri Proglio. Mardi, la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre a donné à l'électricien l'occasion de préciser qu'il comptait porter ce taux de disponibilité, ressorti à 78 % en 2009, à 85 % « dans les cinq ans ». Selon le groupe, les efforts entrepris commenceront à payer dès cette année. Thomas Piquemal, le directeur financier, a souligné son intention de faire progresser d'au moins 1,5 point la disponibilité des centrales nucléaires en 2010. Au premier trimestre, la production nucléaire d'EDF a reculé de 2,8 % par rapport à la même période de 2009, mais elle est supérieure de 12 % à celle du dernier trimestre 2009. Sur la période, le chiffre d'affaires d'EDF a progressé de 4,3%, à 21,9 milliards d'euros, porté par les acquisitions du belge SPE et des actifs nucléaires de Constellation aux États-Unis. Hors effets de change et de périmètre, l'activité s'est en revanche repliée, de 1,6 %, à cause notamment de la baisse des prix de vente au Royaume-uni. EDF, qui a confirmé l'ensemble ses objectifs annuels, a souligné qu'il prendrait en juin sa décision sur la vente éventuelle de son réseau de distribution au Royaume-Uni, au vu de la qualité des offres qui lui seront remises. Selon le « Times », le milliardaire de Hong Kong Li Ka-Shing préparerait une offre valorisant ces actifs à 4 milliards de livres (4,6 milliards d'euros). EDF a enfin nié toute discussion autour du capital de l'italien Edison. O. H.
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