robin à l'Orée du Bois

Un héros de légende, interprété par une star, sous la direction d'un grand metteur en scène habitué à exploser les chiffres du box-office. Le « Robin des bois », campé par Russel Crowe et réalisé par Ridley Scott, remplit à merveille le cahier des charges du film d'ouverture du Festival de Cannes. D'autant que le cinéaste, aidé du scénariste Brian Helgeland (« L. A. Confidential » de Curtis Hanson, « Mystic River » de Clint Eastwood), a eu la bonne idée de s'éloigner de la légende du hors-la-loi pour raconter les événements ayant conduit ce dernier à entrer en clandestinité dans les bois.Nous voici donc en Normandie où le roi Richard Coeur de Lion, de retour de sa troisième et ruineuse croisade, trouve la mort. Il revient à l'archer Robin Longstride (Russell Crowe) de ramener sa couronne au pays. Mais pour cela, il doit se faire passer pour un aristocrate de Nottingham dont il a recueilli le dernier souffle et auquel il a promis de ramener l'épée à son père une fois sa mission accomplie. Ce qu'il ne manque pas de faire. Mais pendant ce temps, un « ami » du nouveau roi britannique, véritable tête à claques cultivant la vulgarité avec un sens affirmé du bling-bling, complote avec le souverain français pour le faire destituer.le souffle des films épiquesRidley Scott réussit avec « Robin des bois » un divertissement particulièrement efficace, auquel il donne une belle ampleur à coup de plans larges ou de vues aériennes. De quoi retrouver parfois le souffle des films épiques de David Lean. Ne manque d'ailleurs aucun des ingrédients du genre. Ni les scènes de bataille vertigineuses ni l'histoire d'amour entre Robin des bois et Lady Marianne (Cate Blanchett, parfaite).À y regarder de plus près, on retrouve dans ce film plusieurs des grands succès de Ridley Scott. L'arrivée de la flotte française sur la côte anglaise rappelle « 1492 : Christophe Colomb ». Les scènes de bataille et le retour des croisades renvoient à « Kingdom of Heaven ». L'indépendance de Lady Marianne ravive l'esprit de « Thelma & Louise ». Russell Crowe (excellent de sobriété) enfile l'armure de chevalier avec la même aisance que celle de « Gladiator ». Et ça fonctionne très bien. Un avant-goût de ce que nous réserve le Festival ? À suivre...
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