Le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, ne veut surtout pas se laisser fléchir. Les banques américaines sont « très mécontentes que les règles [qui ont été votées dans le cadre de la réforme financière, ndlr] soient aussi strictes que cela, a-t-il reconnu vendredi sur les ondes de la radio NRR. Elles espéraient qu'elles seraient affaiblies. Mais nos normes seront très fermes, et les institutions dirigées avec fermeté prospéreront avec les nouvelles protections ». Un discours sans appel. Les propos du secrétaire au Trésor trahissent néanmoins les doutes de certains observateurs concernant la mise en oeuvre de la réforme. Ainsi, il y a deux semaines, on apprenait que les banques avaient réussi à convaincre in extremis des négociateurs de la Chambre des représentants et du Sénat de retirer le projet de taxe sur les établissements bancaires. Sur un texte qui avait pourtant fait consensus quelques jours auparavant ! Déjà, ce projet de réforme qui a connu de nombreux aléas depuis décembre, a été sensiblement allégé du point de vue des contraintes pour les banques, notamment concernant les règles dites Volcker, visant à encadrer les activités pour compte propre.La Chambre des représentants a voté le texte il y a dix jours, mais le Sénat en a été empéché pour cause de vacances parlementaires. La session reprennant aujourd'hui, l'encre du texte définitif devrait être bientôt sèche. Le message de Tim Geithner était très clair vendredi : « Si à l'avenir, les entreprises finissent par reprendre trop de risques, alors nous ne leur donnerons pas de deuxième chance. Nous les démantèlerons, les mettrons hors d'état de nuire. Le principe de base que ce projet de loi inscrit dans notre droit, c'est que les banques doivent payer pour les faillites de banques. » G.L.S avec agence

latribune.fr

11 Juill 2010, 23:24

Partager :