L'IGF et Tracfin, deux services de Bercy au coeur de la tempête

Plutôt habitués à servir dans l'ombre, l'Inspection générale des finances (IGF) et Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l'Économie, se trouvent à la faveur de l'affaire Woerth-Bettencourt en pleine lumière. De l'IGF, le public attend des éclaircissements sur le rôle de l'ancien ministre du Budget dans le volet fiscal du dossier. Initialement annoncé pour vendredi, ce rapport était finalisé dimanche soir. C'est à Jean Bassères, actuel patron de l'IGF, qu'il est revenu de diriger la mission de l'inspection. Ses investigations l'ont conduit à interroger des agents aussi bien à la Direction nationale des vérifications des situations fiscales qu'à la Direction des services fiscaux des Hauts-de-Seine mais aussi à la Direction générale des finances publiques à Bercy. Quant à Tracfin, ce service est sur le devant de la scène depuis que le président socialiste de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a déclaré vouloir écrire à François Baroin pour savoir si Tracfin avait été alerté d'importants retraits réguliers en liquide pour le compte de Liliane Bettencourt. Selon l'hebdomadaire « Marianne », qui s'est procuré les carnets de l'ex-comptable Claire Thibout de l'année 2007, il y a eu des retraits d'argent « fréquents » et « très élevés » entre janvier et avril pour un total 388.000 euros. La loi n'impose pas aux banques de signaler à Tracfin d'importants retraits en espèces. Elle prévoit seulement une déclaration en cas de soupçon d'une infraction pénale ou d'une fraude fiscale liée à un mouvement de fonds.
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