F1 : la guerre est déclarée chez Red Bull

La tension était palpable depuis plusieurs semaines dans le garage Red Bull. Ce week-end, l'étincelle a provoqué un incendie. L'écurie autrichienne s'est scindée en deux. D'un côté, Mark Webber, de l'autre Sébastian Vettel. Entre les deux coéquipiers, un affrontement sans retenue, à l'image du Grand Prix de Grande-Bretagne ce dimanche. En pôle position, le prodige allemand se fait griller la politesse par son aîné australien, auteur d'un départ tonitruant. Vexé, Vettel tente immédiatement de réagir. Mais sa frustration le pousse à la faute. Sa monoplace quitte la route et se retrouve reléguée en queue de peloton. Vettel ne reverra jamais son partenaire... Débarrassé de son « meilleur ennemi », Webber réalise la course parfaite et s'envole vers sa troisième victoire de la saison. Enchaînant les meilleurs tours en piste, il laisse à bonne distance ses principaux poursuivants. Au premier rang desquels, la McLaren de Lewis Hamilton. à domicile, le Britannique termine deuxième et conforte sa place de leader au classement général. Au moment de passer sous le drapeau à damiers, Webber ne peut contenir sa joie. Lorsque ses techniciens le félicitent via la fréquence radio, ce dernier lâche : « Pour un pilote n°2, ce n'est pas mal non ? » Une petite pique à l'intention de Christian Horner, le patron de Red Bull. Pour comprendre le sentiment de revanche qui habite l'Australien, il faut remonter à samedi. Lors des essais libres, Vettel casse son aileron avant. Pour réparer la monoplace de l'Allemand juste avant le début des qualifications, Horner et son équipe décident de prélever la pièce manquante sur la voiture de Webber. Une décision qui provoque l'ire de l'ancien pilote Williams. Finalement, il signe le deuxième temps des qualifications juste derrière Vettel. Les Red Bull monopolisent la première ligne de départ pour la cinquième fois de la saison. Mais la réussite collective n'est que de façade. L'esprit de groupe vient de voler en éclats. « L'équipe est peut-être contente de ce résultat, mais ce n'est pas mon cas, souffle Webber à l'issue de la séance. Je ne serai pas content non plus si je termine deuxième de la course demain. » fracture ouverteLe message est clair. La fracture ouverte. Il ne mettra pas longtemps à le faire comprendre sur le circuit de Silverstone. « On a vu dès les premiers virages que Mark Webber était particulièrement déterminé à remporter cette course, analyse l'ancien pilote Patrick Tambay. Il a voulu montrer qu'il était capable de disputer le titre de champion du monde. » Dans sa quête du Graal, le pilote de 33 ans devra sortir vainqueur de la lutte intestine qui l'oppose à Vettel. Le 30 mai dernier, les deux hommes s'étaient déjà accrochés au Grand Prix de Turquie. Alors qu'ils étaient en passe de réaliser un doublé, Vettel avait tenté de doubler son partenaire, provoquant un incident. Résultat, l'Allemand s'était retrouvé contraint d'abandonner tandis que Webber terminait troisième... Ce week-end n'a fait que rajouter de l'huile sur le feu. « Avec Mark, nous sommes différents, c'est évident. L'un aime le café et l'autre le thé », confiait récemment Vettel. Voilà qui promet une fin de saison excitante !
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.