L'assurance recrute actuellement en France près de 15.000 personnes par an. Le nombre de salariés dans cette branche a augmenté de 1,5 % entre 2008 et 2009, à contre-courant du marché français qui a détruit 256.000 emplois l'an passé (-1,5 %) et même du secteur tertiaire dont les effectifs ont baissé de 0,4 % avec 44.256 emplois salariés perdus. L'assurance va même continuer à créer des emplois d'ici à 2015, selon le baromètre prospectif de l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance. Les métiers les plus prometteurs en volume sont ceux liées à la conception et l'adaptation des produits, soit une palette de fonctions qui va de l'actuariat au marketing. Entre 2002 et 2008, cette famille de métiers a déjà vu ses effectifs croître de 11 %, marqués par l'émergence de nouveaux profils dotés d'une formation liée à la finance ou aux techniques du web. « D'une part, la concurrence et les nouvelles technologies accentuent les attentes des directions générales en matière d'innovation et d'autre part, les nouvelles contraintes réglementaires renforcent et complexifient les normes prudentielles et de gouvernance », explique l'Observatoire. D'ici à cinq ans, 13 % des salariés de cette famille actuellement en poste devraient quitter leur fonction en particulier du fait des départs à la retraite. Il s'agit essentiellement de cadres qui seront remplacés à raison de trois recrutements pour deux départs ou selon les cas, deux recrutements pour un départ. Cette catégorie reste cependant très minoritaire au sein de l'assurance : seulement 3 % des 145.000 salariés recensés par l'Observatoire, qui compile les statistiques de 98 % des sociétés du secteur en France. Plus nombreux, les commerciaux qui représentent 32 % des salariés de l'assurance ont eux aussi progressé (+4,4 %) entre 2002 et 2008. Et les embauches vont se poursuivre pour remplacer les 6.643 départs (15 % des commerciaux) d'ici à 2015, mais le total devrait rester stable. En revanche, les compétences et pratiques commerciales vont continuer d'évoluer vers davantage de spécialisation. Confrontés à une clientèle mieux avertie, « les réseaux commerciaux doivent être en mesure de jusfier leur plus-value qualitative, c'est-à-dire ce qu'ils apportent de plus que les sites Internet et les comparateurs », affirme l'Observatoire.attirer de nouveaux talentsLes perspectives sont moins claires pour la catégorie liée à la gestion des contrats, soit 28,4 % des effectifs globaux. Plus âgés, ces salariés partiront massivement à la retraite. « Si chacun s'accorde à dire que les effectifs seront progressivement amenés à diminuer, on peut toutefois s'interroger », note l'Observatoire. L'industralisation du secteur a, certes, généré des gains de productivité et entraîné une réduction des salariés non- cadres. Pourtant, les effectifs ont tout de même augmenté de 5,6 % entre 2002 et 2007. Le nombre des postes de gestion de contrat devrait donc se stabiliser d'ici à 2015 plutôt que baisser. Face à ses besoins en recrutements, le secteur de l'assurance a actuellement, selon l'Observatoire, une carte à jouer pour attirer « de nouveaux talents, notamment grâce à une image non écornée par la crise et au ralentisment du turn-over lié à un marché de l'emploi plus ou moins atone ». nLe nombre des postes de gestion de contrat devrait se stabiliser d'ici à 2015 plutôt que baisser.

latribune.fr

11 Août 2010, 23:24

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