Syndicats et gouvernement en sont conscients, les contours définitifs de la réforme des retraites se joueront le 7 septembre, jour de la prochaine grande mobilisation à l'appel de huit organisations syndicales. Que les syndicats parviennent à drainer autant - sinon plus - de manifestants que le 24 juin dernier (800.000 à 2 millions) et l'exécutif sera contraint d'infléchir, ne serait-ce que marginalement, son projet. Le dispositif « pénibilit頻 pourrait alors être amélioré lors de l'examen du texte par les députés qui démarre précisément le 7 septembre. Mais pour espérer arracher des concessions significatives, les organisations syndicales savent qu'il leur faudra des cortèges conséquents. Le retour de Force ouvrière dans l'intersyndicale leur permet de présenter un front uni, élément important pour obtenir le soutien de l'opinion publique. La pression est aussi en train de monter dans les transports. Ainsi, Sud RATP a déposé, mercredi, un préavis de grève illimité pour les agents de la régie parisienne à partir du 7 septembre au matin. Pour l'exécutif, le signal est important. Le 24 juin, les taux de grève dans les transports - et notamment à la SNCF - avaient été très supérieurs à ceux des journées de mobilisation précédentes. Si, à la rentrée, les cheminots et autres roulants se lancent dans la bataille, le climat pourrait radicalement changer. A. L.

latribune.fr

11 Août 2010, 23:22

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