Axa automatise sa gestion d'actifs financiers

Le paroxysme de la crise financière, atteint au moment de la faillite de Lehman Brothers, a montré que la valorisation des actifs financiers détenus dans un portefeuille est un enjeu critique. On a pu constater que cette valorisation était fortement fluctuante et qu'elle pouvait impacter la santé financière des sociétés. Le meilleur moyen de limiter la casse potentielle est d'organiser l'automatisation de l'évaluation des actifs et, parallèlement, de mettre en route le process (l'ensemble des étapes nécessaires à la mise en place) de l'allocation stratégique du portefeuille. Le groupe Axa s'est engagé dans cette voie. S'il est connu mondialement comme une compagnie d'assurances, il est aussi un grand gestionnaire d'actifs au travers de ses filiales Axa Investment Managers et AllianceBernstein. Fin 2007, le groupe comptabilisait 1.281 milliards d'euros d'actifs sous gestion.cartographie des processC'est aussi l'année où le groupe a engagé la mise en ?uvre d'une plate-forme comptable d'évaluation des actifs financiers. Auparavant, cette tâche était un ensemble de différents modes de reconnaissance des prix (coûts moyens, Fifo) et de méthodes de prise en compte de la propriété des titres (date de transaction ou date de compensation). Plusieurs fournisseurs de données de marché étaient utilisés ; ils se greffaient sur des systèmes d'information différents. Précisons que le niveau d'automatisation était fort faible.Au début de son projet SHIP (« shared investment platform »), Axa a procédé à une cartographie des process utilisés par ses gestionnaires d'actifs. « Nous voulions construire une plate-forme commune pour la comptabilisation des investissements, une autre pour l'administration des données et des solutions communes pour le ?reporting?, explique François Breitburd, Group Manager du projet. Une de nos idées était de faire de la fertilisation croisée. » Tous les sujets de conformités à la réglementation, des demandes d'informations au niveau du groupe et de la prise en compte de clôture rapide des comptes ont été étudiés. La solution SAP FAM (« financial assets management ») apparaissait suffisamment flexible pour gérer les normes IFRS du groupe et les standards locaux ou régionaux. « Nous avons décidé d'y aller en deux étapes, confie François Breitburd. La première phase du projet SHIP a concerné les pays qui avaient un système d'information (SI) en fin de vie, c'est-à-dire la Suisse, l'Espagne, le Portugal et l'Italie. » Le groupe a utilisé un socle qui existait en Espagne et l'a complété pour en faire une plate-forme commune. Elle a fonctionné en janvier 2009. La seconde phase (SHIP 2) prendra plus de temps mais aidera à bien paramétrer la solution SAP FAM à tous les besoins d'Axa. À terme, le système mis en place pourrait permettre à Axa d'imaginer de nouveaux services pour ses clients institutionnels. P. B.
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