Les résultats des sociétés désormais scrutés à la loupe

lyseLa roue tourne. Après le regain d'appétit pour le risque et la faiblesse des valorisations, qui ont alimenté le rally boursier depuis mars, les marchés actions devront trouver un nouveau moteur l'an prochain. Et celui-ci pourrait bien révéler un retour aux bases élémentaires de la Bourse, puisqu'il ne serait autre que l'évolution des bénéfices des entreprises, comme l'écrivent les stratégistes de Crédit Agricolegricole Asset Management, dans leur dernière lettre de conjoncture mensuelle. Une opinion partagée par leurs confrères de Standard Life Investments, pour qui « l'ampleur de la hausse des bénéfices sera le facteur clé de l'évolution de la Bourse en 2010 ». ING Investment Management ne dit pas autre chose.Mais si les résultats des sociétés venaient à décevoir?? À l'échelle mondiale, les bénéfices par action devraient rebondir en moyenne de 25 % en 2010, et de 20 % en 2011, après avoir chuté de 35 % depuis la fin 2007, d'après le consensus d'estimations cité par Crédit Agricolegricole AM. Qui ajoute que « certains courtiers avancent des prévisions de l'ordre de 40 %, pour 2010 ». Les analystes ne pécheraient-ils pas aujourd'hui par excès d'optimisme, comme ils avaient péché par excès de pessimisme il y a un an?? La question se pose avec d'autant plus d'acuité que les réductions de coûts, qui ont tiré le rebond des bénéfices depuis janvier, ne sont pas extensibles. L'activité doit prendre le relais. Or la mollesse de la reprise économique ne fait plus de doute. « Les nouvelles se sont dégradées, notamment sur le front des chiffres d'affaires », insiste la société de gestion OFI Asset Management, qui cite l'exemple de Danone. Le groupe d'agroalimentaire a récemment abaissé son objectif d'activité à moyen terme.à la hauteur des attentesReste que les résultats du quatrième trimestre 2009 et des trois premiers mois de 2010 bénéficieront d'un effet de base favorable, les périodes correspondantes de 2008 et de 2009 s'étant révélées exécrables. De plus, les programmes de réduction de coûts ont été si massifs au cours des derniers mois qu'une faible reprise de l'activité suffira à provoquer une remontée significative des bénéfices. Ceux-ci pourraient donc se montrer à la hauteur des attentes des analystes, tout au moins pour le début de l'année 2010. Ensuite, il faudra compter sur un véritable redémarrage de l'économie. Si le produit intérieur brut mondial augmente de 4 % l'an prochain, alors oui, une hausse de 25 % des bénéfices est plausible, affirme Pictet. Et les marchés pourraient grimper de 15 %, voire de 25 %, estime la société de gestion. Christine Lejoux25 % C'est la progression envisagée des bénéfices par action en moyenne en 2010.
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