La France en retard dans le haut débit mobile à cause de prix trop élevés

Si la France est en avance dans le haut débit fixe, grâce aux forfaits tout inclus des Box, elle est en retard par rapport à ses grands voisins européens dans l'Internet mobile, et ce à cause de prix trop élevés. À la fin de 2009, l'Hexagone comptait 5,1 millions d'abonnés au haut débit mobile, bénéficiant de débits supérieurs à la 3G, grâce aux technologies HSUPA et HSDPA (appelées 3,5G et 3,75G), contre 6,7 millions en Espagne, 8,9 millions en Allemagne, 9,6 millions au Royaume-Uni et 12,5 millions en Italie, d'après des estimations du cabinet Wireless Intelligence. Or selon une étude du cabinet d'études CCS Insight, commanditée par l'association mondiale des opérateurs GSM (GSMA), « parmi les grands marchés européens, les pays pratiquant les tarifs les plus élevés pour le haut débit mobile sont la France, où 4 gigaoctets (Go) de données peuvent coûter près de 85 euros par mois, et l'Allemagne, où les abonnés peuvent payer 45 euros par gigaoctet. » Par comparaison, le pays le moins cher est le Royaume-Uni, « où la concurrence féroce a abouti à un prix inférieur à 17 euros par mois pour 3 Go et moins de 5 euros par Go ».l'espagne aussi à la traîne Le succès dans le fixe et le retard dans le mobile sont en partie liés. « Dans les autres pays, le haut débit mobile a décollé lorsque les prix sont devenus compétitifs avec la téléphonie fixe », observe Dan Warren, responsable des technologies à la GSMA. Les Français étant équipés à plus de 70 % en haut débit fixe, à des tarifs peu élevés, il est sans doute plus difficile d'attiser leur appétit pour des forfaits de haut débit mobile. Toutefois, l'arrivée d'un quatrième acteur, Free, pourrait changer la donne. Selon les experts de CCS Insight, « la concurrence aura un impact énorme sur la croissance du haut débit mobile en Europe ».En particulier, « la France et l'Espagne, qui ont actuellement la pénétration la plus faible en haut débit mobile, devraient connaître la plus forte progression de leurs abonnés ; l'arrivée de ces nouveaux clients, et d'un quatrième opérateur en France, s'accompagnera d'une baisse du tarif moyen », prédit l'étude. Autre retard français déploré par la GSMA : « Aucun opérateur français ne déploie encore la technologie HSPA+ [la 3G++], ni n'a annoncé de projet en LTE », le successeur de la 3G. D. C.
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