Les Bourses d'Europe de l'Est conservent leur potentiel de hausse

Contrairement à 2009, les places financières d'Europe de l'Est n'ont pas eu à rougir de leurs performances en 2010. Loin de là. Certaines d'entre elles ont même figuré au palmarès des plus fortes hausses des indices mondiaux. À l'image des indices ukrainien et estonien, qui se sont envolés de 70 % l'an passé ! Le constat s'impose. Malgré la proximité des turbulences liées au risque souverain en zone euro, ces marchés ont, dans l'ensemble, tiré leur épingle du jeu l'an dernier. Une performance qui tient à plusieurs facteurs. « La bonne performance des marchés estonien et lettonien tient à un effet de rattrapage suite à la crise de 2008 où ces pays avaient traversé une période de stress important. Les performances tiennent aussi à un effet de taille car ce sont des micro marchés avec des amplitudes de mouvement plus importantes que sur d'autres marchés », souligne Cyriaque Dailland, analyste-gérant chez Conviction AM. Au-delà, l'embellie boursière de la région repose aussi sur de vrais fondamentaux. « Dans cette zone c'est la cohérence à la fois macroéconomique et politique qui dicte l'orientation des marchés d'actions » poursuit Cyriaque Dailland. Celui-ci explique que l'envolée de 70 % de l'indice ukrainien l'an dernier tient au fait qu'au-delà de la flambée des prix du blé, ce pays a rassuré sur sa capacité à rembourser sa dette auprès du FMI et à se réformer pour équilibrer ses finances. Grâce à une dynamique économique qui repose sur une forte consommation intérieure, la Pologne est aussi un marché privilégié par les investisseurs.Nouvelles turbulencesCes derniers peuvent-ils pour autant encore compter sur une progression des bourses d'Europe de l'Est en 2011 ? Vraisemblablement. Et cela au vu des 4 à 5 % de croissance attendue pour les plus grands pays de la zone. « L'effet rattrapage n'est pas terminé. Des monnaies comme le zloty, le forint ou la couronne tchèque restent sous-évaluées. Par ailleurs, les indices de ces pays ne se paient pas plus de 11 fois les bénéfices attendus sur 2011, alors les marchés émergents sont devenus trop chers » explique Étienne Pourny, gérant chez Stelphia AM. Eu égard aux craintes persistantes sur le risque souverain en zone euro, ce dernier relativise en estimant que de nouvelles turbulences pourraient « encore perturber cette année la progression de ces marchés mais dans une moindre mesure qu'en 2010 ». D'ailleurs, contrairement au printemps dernier, les marchés d'Europe de l'Est avaient faiblement réagi aux nouvelles secousses en zone euro à l'automne. Gaël Vautrin Au-delà de la flambée des prix du blé, l'Ukraine a rassuré sur sa capacité à rembourser sa dette auprès du FMI et à se réformer.
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