Les concessions envisagées

STRONG>La pénibilité mieux prise en compte à l'avenirPour les personnes prenant leur retraite au cours des prochains mois, pas question de faire évoluer le texte. En revanche, à l'avenir, le gouvernement est prêt à des concessions s'agissant de la pénibilité. Telle est la position du gouvernement sur ce dossier sensible. Les syndicats ont dénoncé la faiblesse du dispositif retenu dans le projet de loi, à savoir la possibilité réservée aux salariés ayant une incapacité d'au moins 20 %, liée à leur activité professionnelle, de partir en retraite à 60 ans, et tout en bénéficiant d'une pension à taux plein, quelle que soit leur carrière. En réalité, beaucoup de ces salariés ne travaillent déjà plus. La concession du gouvernement reposerait sur le nouveau carnet de santé du salarié, qui permettrait de prendre en compte les expositions aux risques (charges lourdes). I. B.Le sort des bénéficiaires de retraites multiples amélioréC'est l'un des efforts de « justice sociale » que le gouvernement met en avant : il a décidé de maintenir le dispositif dit « carrières longues », qui permet à des salariés ayant commencé à travailler très jeune, de bénéficier d'une retraite à taux plein avant l'âge de 60 ans. Le hic, c'est que l'exécutif a décidé de décaler d'un an la possibilité de départ. Ainsi, un salarié ayant commencé à travailler à l'âge de 14 ans, pouvait jusqu'à maintenant partir en retraite à 57 ans. Avec la réforme, il devra attendre d'être âgé de 58 ans. Les personnes ayant travaillé dès 15 ans devront, elles, attendre 59 ans. Dans tous les cas, elles doivent avoir cotisé deux ans de plus que la durée nécessaire pour une retraite à taux plein. Le gouvernement pourrait améliorer à la marge ce nouveau dispositif. I.B.Le dispositif carrières longues aménagéC'était une des revendications phare de la CFDT : l'amélioration de la situation des personnes qui, ayant changé de profession et de statut, relèvent de plusieurs régimes et touchent donc plusieurs pensions. Cette situation entraîne le plus souvent une minoration de leur retraite globale, en regard de celle perçue par les salariés dépendant d'un seul régime. Le gouvernement s'engage à améliorer notamment le sort des personnes quittant la fonction publique, après y avoir travaillé moins de quinze ans. Aujourd'hui, elles voient leurs droits transférés au régime général, et doivent s'acquitter, souvent, d'un arriéré de cotisations, réclamé longtemps après leur transfert. I. B.
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