Business as usual. « Énormément soulag頻 par le rapport de l'Inspection générale des finances, qui le dédouane de toute intervention dans le dossier fiscal Bettencourt, Éric Woerth entend désormais ne plus quitter ses habits de ministre du Travail. Ce mardi, il présentera au Conseil des ministres le projet de loi sur les retraites, avant d'être auditionné sur ce même texte par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Hier lundi, quelques heures à peine avant l'intervention présidentielle, Éric Woerth était en déplacement en Alsace pour parler pénibilité et emploi des seniors dans le cadre du lancement du second Plan santé au travail pour 2010-2014. En poursuivant ostensiblement sa mission rue de Grenelle, Éric Woerth veut montrer que la page de « l'affaire Bettencourt » est tournée. Certes, il a indiqué, lundi, sur Europe 1, qu'il allait « réfléchir » à un abandon de ses fonctions de trésorier de l'UMP, mais pas question, en revanche, de renoncer à défendre la réforme des retraites. D'autant qu'il estime bénéficier de « la confiance [...] des syndicats ».Il n'empêche. La tempête politique et médiatique qu'il affronte depuis la mi-juin a fragilisé la position d'Éric Woerth sur le dossier des retraites. S'ils refusent de prendre position sur la légitimité de leur interlocuteur, la plupart des leaders syndicaux ont regretté que la concertation qui devait se poursuivre sur les retraites ne donne lieu à aucune proposition gouvernementale. « On nous balade sérieusement », indiquait, jeudi, Éric Aubin, le « monsieur Retraites » de la CGT. Autre signe de la fragilité du ministre du Travail, 57 % des Français ne font pas confiance à Éric Woerth, selon un sondage LH2 rendu public lundi. Si l'affaire devait redémarrer pendant l'été, Éric Woerth ne sera peut-être plus là le 7 septembre pour défendre le texte sur les retraites en séance publique à l'Assemblée nationale... A. L.

latribune.fr

12 Juill 2010, 23:21

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