Des pistes pour améliorer l'insertion professionnelle des étudiants

L'insertion professionnelle des jeunes diplômés reste un des points noirs de l'université française. Mandaté par le ministère de l'Enseignement Supérieur, l'économiste Philippe Aghion remettait ce lundi à Valérie Pécresse une étude sur l'insertion professionnelle et l'orientation, réalisée avec le concours d'une commission d'experts internationaux. S'inspirant des modèles anglo-saxons et helvétique, le professeur à Harvard préconise une meilleure orientation des étudiants dès le premier cycle, comme clé d'une insertion professionnelle réussie. Dans son rapport, il préconise une plus grande souplesse dans le choix du cursus et la flexibilité des parcours. Il existe par exemple en Suisse une forte perméabilité entre les filières de l'enseignement supérieur : « En France, on pourrait renforcer les passerelles entre grandes écoles et universités », remarque Philippe Aghion. Autre point important, la spécialisation progressive. L'expert français met en avant les avantages d'un système à l'américaine : durant le cycle « undergraduate », équivalent de notre premier cycle, les étudiants doivent suivre un socle commun d'enseignements généraux. Le choix du parcours spécialisé se fait pas à pas, ce qui laisse la possibilité d'un éventuelle réorientation. Philippe Aghion propose aussi la création en France de collèges universitaires qui regrouperaient des formations générales et professionnelles de premier cycle, ainsi que les préparations aux classes préparatoires. Évoquée à demi-mots par l'économiste, une sélection avant le Master 1 serait envisageable à l'issue de ce cycle.modèle à la françaisePour Philippe Aghion, la mise en place de ces mesures nécessite une gouvernance autonome des universités et une bonne allocation des moyens, nécessitant à ses yeux une augmentation (lire ci-contre). Une possibilité que n'exclut pas Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a déclaré vouloir avant tout « consolider le premier cycle » et « ouvrir un espace de formation cohérent et fluide ». Et créer, à la lumière de l'étude des systèmes universitaires étrangers, un « modèle à la française ».
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.