Télécoms unifiées : travailler mieux

Avant, l'entreprise avait un central téléphonique, aussi appelé PABX ou autocommutateur, des lignes de téléphone fixe, des lignes fax, des mobiles. Plus tard, selon leurs besoins, certaines se sont équipées d'un réseau Ethernet pour les échanges de données et les boîtes mails. Dans la pratique, chacun de ces éléments donne lieu à des abonnements, souvent avec des engagements de durée, et des factures émises par plusieurs prestataires. Chaque utilisateur peut être joint via son téléphone fixe, son mobile ou par mail. Autant de messageries qu'il faut consulter et autant de risques de perdre un appel ou un client. La solution s'appelle «?télécoms unifiées?». Elles «?rendent l'utilisateur joignable plus facilement et lui permettent d'accéder à tous ses messages très simplement depuis différents terminaux, explique Pierre-Yves Rallet, directeur des offres SFR Business Team. Elles font converger le mail, le téléphone et le mobile?». Simple.Le mot-clé?? La convergence. Et pas seulement des canaux de communication, mais aussi des factures, des abonnements, des réseaux et des services associés. Jean-Philippe Bosnet, PDG et fondateur de l'opérateur Global Concept, précise?: «?Les télécoms unifiées emportent la voix et les données sur un même moyen de transport, qui peut être le protocole Internet, IP, mais pas forcément, dans un système simple d'utilisation et évolutif. Et surtout avec un seul abonnement et une facturation par mois et par poste.?» Le protocole IP a accéléré le phénomène, car les réseaux Internet supportent la voix, les données et les images. Un seul tuyau, bien dimensionné, peut ainsi supporter les télécommunications d'une entreprise, des visioconférences et les échanges de données entre ordinateurs et serveurs.LA fiabilité en question«?Le principal avantage pour l'entreprise est une économie de 20?% en moyenne sur son budget télécoms?», affirme Goel Haddouk, PDG de IC Telecom. Cette économie résulte à la fois du recours à un seul prestataire (ce qui se traduit par une seule facture mensuelle), de la diminution du nombre de PABX ou à leur remplacement par des IP Centrex (des autocommutateurs logiciels, dématérialisés et hébergés chez le prestataire), du moindre coût des communications, voire de leur gratuité, etc. «?Dans le cas d'une entreprise qui n'a rien changé depuis cinq ans, les économies peuvent atteindre 40?% simplement en changeant d'opérateur?», estime Gilles Brunschwig, directeur général de Futur Telecom.Reste que le protocole IP n'est pas encore aussi fiable que les télécoms classiques. Et le coût d'entrée est encore élevé. D'autant plus qu'un PABX doit être renouvelé tous les sept à dix ans alors qu'un réseau IP nécessite d'évoluer tous les quatre ans. Mais les acteurs sont optimistes. Pendant la crise, les PME ont différé le remplacement de leurs équipements, aujourd'hui elles sont de plus en plus nombreuses à profiter du renouvellement obligé de leur PABX pour passer au protocole IP. Sophy Caulie
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