Bourse : menaces sur la tendance haussière

Faute de mieux. Dans la foulée de la semaine précédente, les places financières ont poursuivi leur rebond. Ainsi, après avoir rebondi de près de 5 % il y a quinze jours, le CAC 40 vient encore de s'adjuger un gain hebdomadaire de 1,46 %, à 3.725,82 points. Un mouvement de moindre ampleur qui laisse à penser que la tendance haussière est en train de s'essouffler faute de véritables catalyseurs. Et pour cause, le rebond avait initialement été impulsé par le simple soulagement qu'une rechute de la croissance économique aux états-Unis n'était pas à l'ordre du jour. Un sentiment conforté jeudi dernier par des chiffres hebdomadaires meilleurs que prévu du marché de l'emploi outre-Atlantique et par une réduction du déficit extérieur. Et ce n'est précisément pas un hasard si les indices, tout du moins en Europe, ont enregistré ce jour-là leurs meilleures performances de la semaine.craintes américainesMalgré tout, même si le scénario d'un « double dip » a été en partie démenti, les marchés attendent un peu plus de gages avant de rebondir. « L'incertitude pourrait se prolonger quelques semaines avant que les fondamentaux ne reprennent leurs droits et que le marché du travail [Ndlr : aux états-Unis] ne s'améliore de façon tangible », expliquait récemment Michel Martinez, responsable adjoint de la stratégie chez Amundi dans sa dernière note mensuelle. Cela pourrait être une bonne surprise pour les marchés qui ont acté depuis l'été que la seconde partie de l'année sera moins porteuse que la première et que le rythme de croisière des économies occidentales devrait, au moins à moyen terme, tourner au ralenti. Ce qui fait dire aux experts d'ING que les perspectives 2011 sont aussi attendues à la baisse, « mais les valorisations les ont déjà intégrées ».« Traditionnellement, septembre et octobre sont des mois peu favorables aux actions. On ne peut donc écarter l'idée que la poursuite de craintes sur la croissance américaine ou sur la situation financière européenne ne continue d'alimenter cette défiance », soulignent pour leur part les experts de Carmignac. Un sentiment d'autant plus justifié que, désertées par les investisseurs institutionnels et conduites par ailleurs par des « petites mains », psychologiquement plus erratiques et plus promptes à entretenir une certaine nervosité sur les marchés, les places financières restent vulnérables.L'émergence de nouveaux sujets d'angoisse pourrait, en outre, venir s'ajouter à ceux déjà existants. Celui des nouveaux critères de solvabilité imposés par Bâle III et leurs impacts sur les banques, notamment en matière de recapitalisation pourraient, comme ce fut le cas mardi dernier, venir jouer les trouble fête de la tendance haussière amorcée il y a quinze jours maintenant.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.