Berlusconi optimiste avant le vote de confiance du Parlement mardi

Partisans et opposants du président du Conseil italien ont pu se compter ce week-end à deux jours d'un vote de confiance au parlement qui pourrait mettre fin au troisième mandat de Silvio Berlusconi. Défié par son ex-allié Gianfranco Fini, miné par plusieurs scandales sexuels, Silvio Berlusconi a fait le pari d'un vote de confiance mardi au Parlement qui pourrait bien faire chuter son gouvernement après deux ans et demi de mandat. « Seul celui qui possède une boule de cristal » peut prévoir le résultat, a mis en garde le président Girogio Napolitano tant l'issue des deux votes semblent incertain. Des rassemblements de soutien à Silvio Berlusconi ont été organisés dimanche dans une centaine de villes italiennes à l'appel de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL). « J'obtiendrai la confiance », a affirmé le cavaliere dans un message diffusé dimanche à Rome.La veille, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Rome à l'appel du Parti démocrate (PD), principal parti de l'opposition, un rassemblement prévu de longue date, mais qui tombe à trois jours du vote sur une motion de censure contre le gouvernement de Silvio Berlusconi. Au Sénat, le parti de Silvio Berlusconi, le PDL, et son partenaire de droite Ligue du Nord disposent d'une solide majorité alors qu'à la Chambre des députés, Franco Fini et 35 députés qui l'ont suivi dans sa rébellion se sont engagés à mettre en minorité Berlusconi en votant la motion de centristes emmenés par Pierferdinando Casini. EnquêteLe parquet de Rome a ouvert vendredi une enquête sur des tentatives présumées d'« achat » de parlementaires d'opposition par la majorité de Silvio Berlusconi après le dépôt d'une plainte d'Antonio Di Pietro, ex-magistrat, chef du parti d'opposition Italie des valeurs (IDV). Silvio Berlusconi devait défendre lundi matin son action devant le Sénat puis devant la chambre des députés. Mardi, les deux assemblées voteront presque simultanément : la Chambre haute, une motion de soutien au gouvernement, la Chambre basse deux motions de censure. Paradoxalement, la chute éventuelle du cavaliere le 14 décembre risque d'embarasser ses principaux détracteurs. L'opposition n'est pas prête à des législatives anticipées car elle est morcelée et sans leader charismatique. Selon un sondage publié samedi, les intentions de vote se répartiraient de la façon suivante en cas de chute du gouvernement et d'élections anticipées : PDL, le parti de Silvio Berluscon obtiendrait 27,6 %, la Ligue du Nord 12 %, PD 25 %, IDV 6,2 %, tandis que le nouveau parti de Gianfranco Fini, Futur et Liberté (FLI), recueillerait 6,9 % des votes.
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