Raoul Roverato ne dirigera plus les contenus d'Orange

La rumeur de son départ circulait depuis que Stéphane Richard, le directeur général, a tiré un trait sur les ambitions de France Télécome;lécom dans les contenus et décidé de chercher des partenaires pour ses chaînes. Raoul Roverato va bien quitter la division « nouvelles activités de croissance » qu'il dirigeait depuis sa création en 2008. Il reste chez France Télécome;lécom et prendra la tête des activités entreprises en Espagne début janvier. Entré chez l'opérateur historique il y a seize ans, ce polytechnicien de 39 ans, fils du patron d'Eiffage, avait été pendant quatre ans le directeur de cabinet de Didier Lombard. Le successeur de ce dernier a tranché en faveur de Xavier Couture, qui assumera l'intérim, avant la réorganisation du pôle contenus.Raoul Roverato ne montre pas d'amertume. Est-ce une mise à l'écart ? « Je ne le vis pas comme cela. C'est moi qui ai demandé à retrouver un pôle opérationnel, après sept ans au siège. C'est une nouvelle chance de progresser. J'ai travaillé dix ans sur le marché entreprises, cela m'avait beaucoup plu », explique-t-il. Le chiffre d'affaires de la ligne entreprises en Espagne, deuxième pays du groupe, avoisine 800 millions d'euros, avec 400 personnes. « Des échecs et des succès »Il se dit fier du travail accompli. « En 2008, l'objectif était de réaliser 15 % du chiffre d'affaires du groupe dans les nouveaux business, contre 6 % en 2007. Nous sommes à près de 20 % aujourd'hui », de l'ordre de 8 milliards d'euros, si l'on inclut « l'audience [portails et sites Internet], la santé et les contenus, que je pilote directement, et d'autres initiatives comme la data mobile, inexistante en 2007 ». Du côté des portails, « nous avons amélioré notre part de marché à 72 millions de pages vues, quand d'autres ont baissé, et imposé la marque Orange dans le mobile » comme une des premières destinations des mobinautes. Certes, « l'e-santé n'a pas décollé aussi vite que prévu, le marché n'était pas mûr » mais Orange a trouvé son positionnement, comme « partenaire d'acteurs spécialisés. » Dans les contenus, « nous avons connu des échecs et des succès. Dans la musique c'est le partenariat avec Deezer ». Pour les chaînes Orange Sport et Cinéma Séries, « le pari que l'exclusivité rapporterait des clients ADSL n'a pas fonctionné ». Mais « en deux ans, elles ont séduit 730.000 abonnés, c'est un succès commercial fabuleux ». Delphine Cuny
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