Nicolas Sarkozy monte au créneau sur Renault

Le bras de fer entre le gouvernement et Renault gagne les sommets. Le chef de l'État rencontrera samedi Carlos Ghosn, le PDG du constructeur. Nicolas Sarkozy a indiqué mercredi que l'État n'avait « pas soutenu le secteur automobile pour que la totalité des usines s'en aillent à l'extérieur ! »  Après les informations publiées par « La Tribune » le 8 janvier sur la production de la future Clio IV en Turquie, le gouvernement surenchérit chaque jour dans le nationalisme économique? toujours payant politiquement en période préélectorale.aucune décision définitiveLe ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a reçu hier Patrick Pelata, directeur général de Renault. Le constructeur devra, selon le ministre, apporter « des réponses permettant au président de la République de confirmer [?] que c'est bien la volonté de l'État qui doit être respectée dans les choix futurs de Renault ». L'État détient 15 % du capital de l'ex-régie, mais ne dispose que de deux représentants au sein d'un conseil d'administration de dix-sept membres, en application d'un décret de 1935.Patrick Pelata s'est borné à déclarer qu'aucune décision définitive n'était encore prise. « Il y aura toujours des Clio produites à Flins, quel que soit le scénario », a-t-il souligné, en jouant sur certaines ambiguïtés. Flins devrait effectivement assurer la fin de vie de? l'actuelle Renault Clio III. Dédié à la voiture électrique, le site pourrait aussi produire un reliquat de Clio IV, à titre provisoire, si la montée en puissance des modèles « zéro émission » était trop lente.Une polémique paradoxale. Au moment du prêt octroyé par l'État en début d'année, Renault s'était engagé à ne pas fermer de site en France, ni à procéder à des plans sociaux. Mais l'État ne s'octroyait pas pour autant un droit de regard sur sa gestion industrielle. Alors que Christian Estrosi veut carrément interdire à Renault de fabriquer la future Clio hors de France. Le hic, c'est que les coûts sont plus élevés dans l'Hexagone et que le nouveau modèle doit rester concurrentiel dans la compétition mondiale. De toute façon, la délocalisation de la Clio IV, prévue pour 2013, ne doit pas entraîner une réduction des effectifs du site de la région parisienne.
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