Les patrons d'Aéroports de Parise Paris (ADP) et d'Air France-KLM, Pierre Graff et Pierre-Henri Gourgeon, étaient sagement assis côte à côte, au premier rang d'une petite salle du ministère de l'Écologie. Ils écoutaient religieusement la conférence de presse du ministre des lieux, Nathalie Kosciusko-Morizet qui faisait la leçon. Celle de la crise intervenue à l'aéroport de Roissy pendant les chutes de neige du 23 et 24 décembre qui a contraint 2.000 passagers à dormir à Roissy, la veille du réveillon de Noël. Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé une « déficience opérationnelle », sans vouloir entrer dans une logique de « bouc émissaire ». « Il apparaît que chacun à sa responsabilité : ADP en matière de dégivrage et de déneigement [...], les compagnies aériennes pour l'information des passagers en déshérence ». À l'issue d'une table ronde avec l'ensemble des acteurs, Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté 20 propositions, pour « ne pas se faire piéger une deuxième fois », selon Patrick Gandil, le directeur de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Pointé du doigt par Air France sur sa gestion des stocks de glycol - le liquide nécessaire au dégivrage des avions - ADP a débloqué 60 millions d'euros pour de nouveaux équipements. Les stocks de glycol seront renforcés dès l'hiver prochain (ils passeront de 6 à 10 jours) et les aires de dégivrage, au nombre de 6 à 7 opérationnels aujourd'hui passeront augmentées de trois supplémentaires l'an prochain et de cinq autres l'année d'après.Pour l'information aux passagers, la généralisation de l'envoi de SMS est recommandée. Seul un tiers des passagers peuvent aujourd'hui être joints par les compagnies. Par ailleurs, un médiateur sera nommé pour la prise en charge des passagers. La possibilité de délivrer des visas provisoire en cas de crise a été également évoquée. Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

13 Jan 2011, 23:26

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