Le plan emploi sera financé par des coupes budgétaires

Trois jours après la prestation de Nicolas Sarkozy sur TF1 et la présentation de son plan qu'il a qualifié de « sans précédent » pour venir à bout du chômage, des interrogations demeurent. Ces mesures suffiront-elles à enrayer la spirale du chômage, alors que l'emploi salarié ne se redresse que très progressivement ? Où le gouvernement va-t-il trouver le demi-milliard d'euros supplémentaires pour financer les mesures annoncées sur l'emploi ?Selon l'estimation flash publiée vendredi par l'Insee et la Dares, l'emploi salarié des secteurs marchands a augmenté de 0,2 % au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, avec 35.500 postes créés. Sur un an, l'emploi salarié affiche une hausse de 0,7 % avec 109.900 emplois créés. C'est moins d'un tiers des 334.000 suppressions de postes de 2009, après les 190.000 enregistrées en 2008. Au quatrième trimestre 2010, comme lors des précédents, c'est le secteur tertiaire qui a porté à lui seul les créations de postes avec 48.400 nouveaux emplois, dont 24.000 dans l'intérim. L'intérim qui a repris des couleurs en 2010 (+ 70.000 emplois créés en 2010), après une chute en 2009 (- 150.000 emplois), note le Prisme (professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi). Avec la rallonge annoncée de contrats aidés (60.000 de plus par rapport à ce qui était prévu en 2011), les choses devraient s'améliorer sur le front de l'emploi, ce traitement social du chômage ayant des effets immédiats, en attendant une croissance riche en emplois.Tension très forteSur le volet financement, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a regretté pour sa part que les 500 millions d'euros supplémentaires pour l'emploi, notamment pour les contrats aidés, soient « pris sur d'autres budgets », alors même qu'il existe « une tension très forte dans la fonction publique ». Pas question de dégrader le déficit budgétaire. On ne dépensera pas un centime de plus, souligne-t-on à Bercy, donc il faudra faire des économies supplémentaires. Et l'entourage de François Baroin est catégorique : tout le monde devra participer à cet effort, y compris le ministère de l'Emploi. À l'heure actuelle, rien n'est arrêté quant à la participation de chacun. Les services du Budget sont à l'oeuvre et la traduction de ces efforts sera dans le collectif budgétaire du mois de juin qui accueillera également la réforme de la fiscalité du patrimoine.
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