cite>Total a enfin mis un terme à une série de trois exercices consécutifs de repli de sa production. En 2010, la major française l'a porté à 2,38 millions de barils par jour, un volume en hausse de 4,3 %. Mais ce rebond ne doit rien au pétrole, dont les volumes extraits ont reculé de 3 %, mais au gaz, surtout liquéfié (GNL), dont la production à bondi de 15 %. Total recueille ainsi les fruits de deux investissements : l'un, audacieux, au Yémen, où le groupe est l'actionnaire principal du projet Yémen LNG qu'il a porté ; l'autre, plus classique, au Qatar, premier producteur mondial de GNL, où il a réussi à se faire une place de minoritaire sur le projet Qatargas 2 contrôlé par l'Émirat. Grâce à l'entrée en production d'un nouveau train de liquéfaction en 2010 sur chacun des deux sites, Total a pu afficher une hausse de 40 % de sa production de GNL sur l'année, à un niveau de 12,3 millions de tonnes. Le GNL en est ainsi arrivé à représenter 20 % de sa production, et 25 % du résultat opérationnel de sa division d'exploration-production. Principaux consommateurs de GNL, les pays asiatiques, Japon et Corée en tête, acceptent, sécurité d'approvisionnement oblige, de payer des prix indexés sur le brut dans le cadre de contrat à long terme. Total peut ainsi écouler 70 % de sa production sur ce type de formule, évitant d'être trop pénalisé par la baisse des prix du gaz. Cette année, Total est par ailleurs entré sur un des gigantesques projets australiens de liquéfaction de gaz de charbon, qui devrait commencer à produire en 2016. Le gigantesque projet russe de Chtokman, dont le lancement doit être validé cette année, comprend également une composante GNL. Mais la taille des projets australiens et le potentiel des gaz de schiste dans des pays perçus comme de futurs importateurs de GNL font craindre à certains une perturbation des anticipations de croissance du marché avancée par ses principaux acteurs. O. H.

latribune.fr

13 Févr 2011, 23:23

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