Adèle Blanc-Sec ne crève pas l'écran

Adèle Blanc-Sec ramène d'Égypte une momie. Elle espère qu'un célèbre professeur pourra la ramener à la vie afin de guérir sa soeur. Mais le scientifique a entre-temps réveillé un ptérodactyle, qui sème la panique sur Paris. La déception est à la hauteur de l'ambition du film de Luc Besson : énorme. Après une parenthèse lorgnant du côté d'Indiana Jones, la voix off fait penser à un film de Jean-Pierre Jeunet, sans jamais réussir à instaurer une véritable ambiance. Si on apprécie la reconstitution du Paris de 1912, on déplore la pauvreté du scénario, la platitude des dialogues et l'esthétisme assez laid des personnages. N'ayant pas grand-chose à jouer, Louise Bourgoin (photo) a du mal à déployer tout son talent. Seul le réveil des momies au Louvre est assez drôle. De petites aventures, et encore moins extraordinaires. Barbara KhanÀ Téhéran tout s'achète et tout se vend. Fraîchement débarqué, Ibrahim va l'apprendre à ses dépens et tremper dans des affaires louches, flanqué de ses deux acolytes, formant à eux trois une véritable bande de Pieds Nickelés. Le documentariste Nader T. Homayoun a tourné clandestinement ce polar dans les rues de la capitale iranienne. Un pied de nez aux autorités autant que bel hommage à la ville et à ses habitants. L'auteur signe, avec « Téhéran », son premier long-métrage, un film de genre qui a le goût de la transgression. C. F.Une femme engage un détective pour filer son mari. L'espion lui apporte des preuves de l'amour que porte son mari à un autre homme. Lou Ye signe, avec « Nuits d'ivresse printanière », un chassé-croisé amoureux d'une formidable poésie. Il saisit avec élégance la passion sur les visages et les corps. L'image est feutrée. À défaut d'exprimer le bonheur, le film déborde de vie. C. F.Un recouvreur de dettes ne connaît qu'un seul mode d'expression, la violence. Une jeune lycéenne entretient des rapports conflictuels avec son père et son frère. Brutal, sauvage, « Breathless » dévoile les facettes les plus sombres de la société coréenne. La caméra de Yang Ik-June colle aux personnages et immerge le spectateur dans la férocité de leurs existences. S'attaquant à un sujet presque tabou, le réalisateur exhibe les relations familiales dans ce qu'elles ont de plus cruelles. Un drame sanglant sur les dérives de l'extrême violence. Sarah Foulard
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