Si les libéraux-démocrates ont accepté de suivre les conservateurs dans leur plan de réduction du déficit, ces derniers ont fait un compromis sur la réforme fiscale. L'exonération de l'impôt sur le revenu, actuellement sur les premiers 7.500 euros, va passer à 11.500 euros. Cette promesse électorale des libéraux-démocrates, qui favorise les bas salaires, ne sera atteinte qu'à « long terme », mais une hausse « substantielle » de l'exonération sera passée dès cette année. Pour financer cette mesure - dont le coût est estimé à 17 milliards de livres quand la barre des 11.500 euros sera atteinte - l'impôt sur les plus-values (capital gain tax) sera très fortement augmenté. Actuellement de 18 %, il passera à un niveau proche de 40 %, ce qui permettra d'aligner la fiscalité sur le capital avec celle sur les salaires. Les entrepreneurs bénéficieront cependant de « généreuses exemptions », afin de ne pas décourager les investissements.Par ailleurs, la réforme bancaire est un autre grand chantier de la coalition. Vince Cable, le nouveau ministre des entreprises, co-pilotera ce dossier avec George Osborne, le chancelier. « taxe sur les banques »Par rapport à leurs promesses électorales, les deux partis ont cependant atténué leur plan. Certes, ils prévoient une « taxe sur les banques », mais ils ne précisent pas s'il s'agira d'une décision britannique unilatérale - comme le promettaient les conservateurs - ou simplement d'un suivi des décisions qui seront prises sur le sujet dans le cadre du G20. De même, sur les bonus, alors que les lib-dems préconisaient l'interdiction des paiements en liquide de plus de 2.800 euros (le reste devait être payé en actions), les détails ont disparu. Quant à la séparation des activités bancaires entre investissement et détail, voulue par les deux partis, un comité sur le sujet est mis en place, devant remettre un rapport... dans un an. E. A.

latribune.fr

13 Mai 2010, 23:18

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