bike polo

L'Urban Bike Polo, appelé Hardcourt Bike Polo, fait la joie des coursiers branchés et autres raides dingues de la Petite Reine à pignon fixe. Né à Seattle il y a une décennie, ce sport s'est peu à peu répandu en Amérique du Nord, puis en Europe. Le plus grand tournoi jamais égalé s'est déroulé à Chicago en août 2008, mais désormais, à Londres, Berlin, Zurich ou Paris, les équipes s'affrontent régulièrement. La saison bat son plein. Pour jouer, il suffit de posséder un vélo. A priori, n'importe lequel, mais dans les faits, ce sont essentiellement les pignons fixes, alias les « fixies » des coursiers new-yorkais, qui ne possèdent ni frein ni dérailleur, qui dominent. Partisans du « do it yourself », chacun fabrique soi-même sa crosse. Pour le manche, un bâton de ski rafistolé fait l'affaire auquel on joute à son extrémité, un tube de PVC ou tuyau de gaz. Les variantes : une canette en aluminium vient s'emmancher sur du bois ou du bambou. Seul le métal est proscrit. La balle est en plastique, de préférence orange. On l'emprunte aux joueurs de hockey des rues. Le Bike Polo Hardcourt se pratique exclusivement sur bitume. On opte de préférence pour un terrain fermé doté de murs, murets ou grilles pour éviter de courir toutes les quinze secondes après la balle. Les buts (deux cônes en plastique) sont espacés de la taille d'un vélo. Au top départ, « 3, 2, 1, Go », les deux équipes de trois joueurs s'élancent, leur objectif : mettre cinq points dans les buts de l'adversaire. La frappe de balle s'effectue en tir ou « shuffle » (poussé), mais seules les extrémités des maillets sont autorisées pour marquer. La partie se joue, selon les cas, dans un temps déterminé (30 à 60 min.) ou s'achève à la marque, dès qu'une équipe a réussi à mettre cinq buts. Pendant le match, seuls les contacts crosse contre crosse, vélo contre vélo ou corps contre corps sont permis. Là encore, le « gentleman's agreement » est de rigueur. Mais gare aux chevilles, l'asphalte est traite. Tous les dimanches après-midi, vers 17 heures, sur l'esplanade du Palais de Tokyo, aux Invalides ou au Trocadéro, mais aussi sous le métro aérien de Stalingrad, les adeptes du Panam Bike Polo, « Broken Legs », « dans ta gueule, puceau » et autres « Marteau Players » s'affrontent dans la bonne humeur. « On se retrouve entre potes. On se rentre dedans. On met de beaux buts, on progresse et on se marre. » Vous avez dit, virils ? Oui, mais branché. isabelle lefort
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