L'arrêt de la TV publique grecque entraîne une grève générale et une crise politique

Autobus à l\'arrêt, métros fermés, administrations vides. La Grèce tournait au ralenti jeudi matin, après un appel à la grève générale pour protester contre la fermeture temporaire des trois chaînes de télévision et des radios publiques. Le mouvement a été lancé dans l\'urgence, après l\'émotion soulevée par ces fermetures mardi décidées par le gouvernement du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, qui supprime d\'un coup 2.700 emplois du secteur public.Pas de bulletin d\'informationLes journalistes de l\'audiovisuel étant aussi en grève, aucun bulletin d\'information n\'était diffusé. Les quotidiens sont parus jeudi mais ne paraîtront pas vendredi en raison d\'une grève des journalistes de la presse quotidienne. Un dizaine de vols de l\'intérieur à l\'aéroport international d\'Athènes seront annulés et une cinquantaine ont été reprogrammées dans la journée en raison d\'un arrêt de travail des aiguilleurs du ciel, selon une source aéroportuaire.Des manifestations devant le siège de la ERT étaient prévues en fin de matinée.\"Une nouvelle station sera créée prochainement\"Antonis Samaras, dont le parti Nouvelle Démocratie est le seul de la coalition gouvernementale à soutenir cette fermeture a défendu la décision mercredi soir en qualifiant l\'ERT de \"foyer d\'opacité et de gaspillage\". \"L\'ERT des privilèges s\'est écroulée (...) on ne ferme pas la télévision publique, une nouvelle station sera créée très prochainement\", a-t-il assuré. \"Nous protégeons l\'intérêt public\", \"notre projet de loi (qui sera discuté au parlement) visant à la création d\'une nouvelle télévision grecque\" sera \"la réforme la plus radicale et la plus démocratique jamais faite dans le pays\", a-t-il déclaré.Mais dans un pays où six ans de récession ont abouti à un taux de chômage à 27%, qui explose à 60% chez les moins de 24 ans, opposition et syndicats accusent le gouvernement d\'avoir fomenté un \"coup d\'état\" contre le peuple grec, avec cette fermeture autoritaire d\'une société très chargée symboliquement. Dans toute l\'Europe, plusieurs organisations professionnelles des médias ont aussi exprimé leur condamnation, tandis que l\'embarras était perceptible du côté des autorités des pays européens partenaires.
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