La Slovaquie accouche péniblement de son nouveau gouvernement

Prenant formellement en compte les résultats des élections de samedi, le président slovaque Ivan Gasparovic a annoncé dimanche qu'il voulait demander au Premier ministre sortant Robert Fico, vainqueur du scrutin, de former le prochain gouvernement. Mais le chef de l'État a reconnu qu'il y avait « plusieurs possibilités politiques » et semblait douter des chances de l'intéressé de réunir la prochaine coalition qui dirigera le pays et dont l'une des priorités sera l'assainissement des caisses de l'État. Samedi, le Smer-SD de Robert Fico est arrivé en tête du scrutin avec 34,79 % des suffrages. Apprécié des Slovaques pour avoir cherché à protéger les classes moyennes plus que les intérêts des grandes entreprises, il a toutefois pâti des soupçons de financement illégal de son parti. A présent, la formation de Robert Fico ne dispose que de 62 sièges et n'atteint avec le parti nationaliste SNS, son partenaire de la coalition sortante, que 71 sur les 150 sièges que compte le Parlement unicaméral. Son autre partenaire, le LS-HZDS, n'a pas franchi la barre de 5 % requise pour entrer au Parlement.Face à Robert Fico et ses alliés, l'autre coalition potentielle réunit quatre partis de droite et centristes jusqu'à présent dans l'opposition. Ces formations ont obtenu aux élections une majorité parlementaire suffisante. Pour Robert Fico, ce scénario n'aurait « aucune chance de survivre », car cette coalition constituerait un « conglomérat » hétéroclite. Même analyse pour Jan Carnogursky, ex-Premier ministre chrétien-démocrate slovaque, pour qui « le SaS prône le partenariat des couples homosexuels et la légalisation de la marijuana. Mais le KDH le rejette ».« la voie de la responsabilit頻Mais pour certains commentateurs comme Grigorij Meseznikov, directeur de l'Institut des affaires publiques, une coalition de centre-droit serait « solide et tiendrait quatre ans ». Et serait plus à même d'imposer des choix difficiles en temps de crise comme celui de juguler le déficit budgétaire (6,8 % du PIB), pour le ramener d'ici 2012 sous la barre des 3 %. « Les citoyens slovaques (...) ont opté pour la voie de la responsabilit頻, s'est d'ailleurs félicitée Iveta Radicova, leader de SDKU-DS et Premier ministre pressenti. Ensemble, l'Union démocratique et chrétienne (SDKU-DS), les libéraux de SaS (« Liberté et Solidarit頻), les chrétiens-démocrates (KDH) et Most-Hid, parti de la minorité hongroise, disposent de 79 des 150 sièges au sein du Conseil national.
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