Ces compagnies qu'il reste à rafler pour finir de consolider le ciel européen

érienLe ciel européen va s'organiser autour de trois grands groupes de transport aérien, Air France-KLM, British Airways (BA) et Lufthansa. Maintes fois évoquée par les spécialistes depuis la déconfiture en 2001 de Swissair, qui nourrissait l'ambition d'être un géant d'Europe, la prophétie se réalisera l'année prochaine si British Airways et Iberia valident l'accord de fusion annoncé jeudi soir. En 2010, les trois grands transporteurs posséderont plus de 70 % du marché européen (hors low-cost), alors qu'ils en détenaient moins de 50 % en 2003. Avec une mainmise quasi totale sur les routes long-courriers, qui font la puissance des opérateurs.Trois mastodontesCette domination est la conséquence des rachats de KLM par Air France en 2004, puis de Swiss, Austrian, BMI, Brussels Airlines par Lufthansa et bientôt de la fusion annoncée de British Airways et Iberia. Trois mastodontes qui se donnent les moyens de rivaliser avec les énormes compagnies qui verront inévitablement le jour à long terme en Chine, en Inde, dans le golfe Persique et bien entendu aux États-Unis, où la concentration, pourtant très avancée, n'est pas achevée.En Europe, il reste encore à rafler quelques opérateurs de taille importante (ou basés dans des marchés à fort potentiel) : le scandinave SAS, numéro quatre européen, dont le projet de vente a été reporté au printemps, mais aussi TAP Portugal, ou le polonais LOT, qui pourrait être prochainement privatisé. Trois opérateurs qui possèdent des liens très étroits avec Lufthansa dans Star Alliance. Finnair et Aer Lingus sont également des cibles potentielles. À ce groupe, il faut ajouter Alitalia. Car même si Air France-KLM a acheté voilà quelques mois 25 % du capital, la question du rachat de la compagnie italienne pourrait se reposer dans les prochaines années au profit d'Air France au regard du pacte d'actionnaires de la compagnie. De même, après l'échec de la privatisation de la modeste compagnie tchèque CSA (partenaire d'Air France), un nouvel essai sera probablement tenté après la crise.Mais, de toutes ces compagnies « non alignées », c'est Virgin Atlantic qui est la plus alléchante, en raison de son portefeuille de vols long-courriers quotidiens (une trentaine). Propriété de Richard Branson et de Singapore Airlines (49 %), cette compagnie a toujours rêvé de fusionner avec BMI, qui, entre-temps, est passée sous l'aile de Lufthansa.Fabrice Gliszczynsk
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