L'Algérie ne veut pas mourir au Caire

footballça commence comme une guerre civile et ça pourrait finir de la même manière. Le voyage de l'équipe d'Algérie en Égypte a débuté par une « Intifada » et du sang : jets de pierres et de pavés sur le bus des joueurs algériens à leur arrivée au Caire. Bilan : plusieurs blessés parmi l'équipe et le staff. Aucun gravement. Épisode classique d'une rivalité d'abord politique qui s'exacerbe lorsqu'il s'agit de sport. Le match de qualification à la Coupe du monde 1990 avait tourné à l'émeute et Lakhdar Belloumi, la star algérienne, y avait gagné un mandat d'arrêt international lancé par Interpol pour coups et blessures sur un membre du staff.Si l'Algérie s'impose, fait match nul ou perd par moins d'un but d'écart face à l'Egypte ce soir, elle se qualifiera pour la troisième Coupe du monde de son histoire. « Je sais que c'est un match très important pour les deux nations, analyse Alim Ben Mabrouk, ancien international algérien. Ce qui se passe actuellement ne m'étonne pas du tout. Je crains beaucoup de ce match. Si la Fifa ne fait rien de sérieux, ça va être grave. » Car si le passé algérien dans cette compétition n'a plus de prolongement depuis 1986, il est en revanche riche de l'aventure de 1982 qui reste le fait d'armes du football de ce pays du Maghreb. Celui auquel tout le monde se raccroche vingt-sept ans plus tard. En phase de poules, Ali Ferguani et ses coéquipiers dominent la grande RFA (2-1) puis le Chili (3-2). Ils se qualifient pour les huitièmes de finale dans tous les cas de figure sauf si la RFA bat l'Autriche par 1-0. L'amitié germano-autrichienne fait le reste. La RFA s'impose 1-0, comme par hasard, et élimine l'Algérie.ambiance brûlanteLes années 1980 seront l'apogée du foot algérien avec la participation au Mondial 1986, et la victoire à la Coupe d'Afrique des nations 1990. Mustapha Dahleb, Rabah Madjer ont illuminé ce passé et maintenant ce sont Rafik Saïfi et Majid Bougherra qui les remplacent sur les posters des chambres d'adolescent. Depuis 2004, les Fennecs comme on les surnomme en ont terminé avec ces vaches maigres des années 1990 où la sélection avait été perturbée par tous les événements extrasportifs qui ont frappé l'Algérie. « Il y a une attente énorme en Algérie, raconte Ben Mabrouk, on n'a jamais été aussi proche du Mondial. » Mais c'est dans l'ambiance brûlante et délétère du stade international du Caire que les Algériens devront se battre pour arracher leur qualification. Ça a commencé comme une guerre civile et ça pourrait se terminer par la fête sur la place des Martyrs d'Alger. M.M. avec RMC SPORT
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.