Les pôles de compétitivité franciliens veulent être au coeur de l'Europe des « clusters »

Identifier les nouvelles synergies pour faire naître entre pôles de compétitivité des projets collaboratifs européens : tel est l'objectif de la 6e édition du Paris région innovation tour (Prit) qui s'est tenue lundi à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. Car comme tous les pôles de compétitivité français, les sept pôles franciliens (Systematic, Cap Digital, Advancity, Astech, Finance Innovation, Medicen et Mov'eo) s'attellent à travailler ensemble et s'internationaliser.Une nouvelle étape dictée par le gouvernement, désireux de les voir s'émanciper de l'aide publique, mais aussi par la « nécessité de se coordonner pour atteindre la taille critique à l'échelle internationale, notamment européenne », indique Jean-Luc Beylat, vice-président international du pôle Systematic, qui regroupe 350 PME (contre 30 en 2005). Auparavant destiné à « vendre » l'Île-de-France aux pôles étrangers, le Prit joue désormais le rôle de dispositif d'appui aux pôles franciliens avec, depuis 2007, le soutien de la Région, et la présence de plus de 60 « clusters » (« grappes » d'entreprises et établissements de recherche concentrés sur un même secteur) internationaux. Fédérés en interpôle ? des projets communs sont menés, notamment en matière de « ville durable » ?, les pôles franciliens sont plutôt bien lotis. La région regroupe 1.500 PME innovantes, tous les grands organismes de recherche publique (CNRS, Inserm, Inra, Inria, CEA...), 53 grandes écoles et 17 universités. A elle seule, elle concentre « 40 % de la recherche française et Paris 20 % », rappelle Jean-Louis Missika, en charge de l'innovation à la mairie de Paris. Elle emploie 137.000 personnes dans la recherche et développement (R&D), dont 81.300 chercheurs. Une vocation mondialeQuant aux pôles franciliens, dont cinq d'entre eux sont à vocation mondiale, ils ont contribué à financer plus de 800 projets représentant un investissement R&D de plus de 2,5 milliards d'euros depuis 2005. « L'objectif du Prit est de construire une usine à projets européens », insiste Joël Blondel, directeur régional des entreprises, de la concurrence, du travail et de l'emploi.Pour Jean-Luc Beylat, « la coordination à l'international se joue au niveau de l'innovation avec les partenaires européens et du développement commercial, deux dimensions plus difficilement accessibles aux PME ». Les pôles franciliens sont ainsi impliqués dans deux communautés de la connaissance et de l'innovation européennes (KICs), chargées de faire émerger des projets collaboratifs transeuropéens. La prochaine étape des pôles sera d'ailleurs européenne. Le ministre en charge de l'Industrie, Eric Besson, a récemment indiqué avoir engagé des contacts en vue de créer des pôles de compétitivité européens. Clarisse Jay
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