Haïti dévasté. Et un bilan qui ne cesse de s'alourdir. Le pays a subi mardi une nouvelle catastrophe naturelle après le cyclone de l'an dernier. Le pays ne se relèvera pas de ce tremblement de terre sans d'importants moyens humains et financiers? venus de l'étranger. « Le problème, ce n'est pas de donner de l'argent, pense l'ancien footballeur du RC Lens et sélectionneur de l'équipe nationale d'Haïti, Wagneau Eloi. Le pays a besoin de gens compétents qui vont porter des dossiers à terme. Envoyer de l'argent pour envoyer de l'argent, non. » Haïti, c'est plus de 4 millions d'expatriés à travers le monde dont la grande majorité dans les tout proches États-Unis. Miami, avec sa Little Haïti, est un des grands foyers d'immigration. Le Heat, la franchise de basket, récupère d'ores et déjà toutes les bouteilles d'eau, les vêtements, pour les envoyer par avion à Port-au-Prince. Les fans les plus généreux auront droit à des places gratuites.Du côté des Sixers de Philadelphie, on s'active à travers la fondation de l'un de ses joueurs d'origine haïtienne, Samuel Dalembert. Il a créé sa propre fondation en 2007 pour venir en aide aux enfants d'Haïti. Ce vendredi soir, lors du match face à Sacramento au Wachovia Center dans la ville de l'amour fraternel, il signera un chèque de 100.000 dollars. « Dieu a été bon avec moi, explique Dalembert, tous les moyens sont bons pour rendre ce qu'on m'a donné. »la promesse des yankeesLes Lions de Detroit hébergent trois joueurs d'origine haïtienne et dont les familles sont toujours sur l'île. Ils veulent aider mais ne savent pas comment, à l'image de Cliff Avril dont la grand-mère habite Haïti : « On a l'intention d'aider. Le problème, c'est qu'on ne sait pas par quoi commencer et quelles sont les procédures. » D'une manière générale, les clubs des grandes ligues américaines ont déjà commencé à mettre la main au portefeuille. Les New York Yankees, la franchise la plus mythique outre-Atlantique, nés et résidents dans le Bronx, terroir du melting-pot américain, ont fait une promesse de don de 1 demi-million de dollars. Le cycliste Lance Armstrong, à travers sa fondation, Live Strong, va quant à lui faire une donation de 250.000 dollars. En France, le soutien s'organise progressivement au sein des instances sportives. Qui ont oublié depuis longtemps que la république d'Haïti avait obtenu son indépendance lors de deux batailles face aux soldats de Napoléon Ier en 1804...Plusieurs fédérations « réfléchissent » donc à une action de solidarité. Côté football, tandis que que le Havre athlétique club, la formation où évolue le Franco-Haïtien Johnny Placide, prépare une initiative, la FFF et la LFP ont décidé ce jeudi de faire un don global de 200.000 euros au profit des sinistrés. Par ailleurs, une collecte sera organisée sur tous les terrains du football professionnel lors de la prochaine journée de championnat, en liaison avec les diffuseurs. nLire également page 8.Les dégâts du séisme dans une rue de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti.Pierre Garçon, receveur des Indianapolis Colts.Samuel Dalembert, des Philadelphia Sixers.Johnny Placide, gardien de l'équipe du Havre.

latribune.fr

14 Jan 2010, 23:10

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