Ikea vit un mouvement social sans précédent en France. Après que les syndicats ont appelé jeudi dernier à une grève immédiate, refusant les augmentations de salaires proposées par la direction, 23 des 26 magasins ont été touchés samedi. Au plus fort du mouvement, la direction a recensé 500 grévistes parmi les 5.500 salariés devant travailler, soit 9 %. La CGT a, elle, dénombré près de 50 % de grévistes.Dans le magasin Paris-Nord, « le chiffre d'affaires a baissé de 40 % samedi », avance un syndicaliste. À Franconville, le magasin a même dû fermer ses portes en raison de la grève. Dimanche, jour où seuls les points de vente d'Île-de-France ont le droit d'ouvrir, la mobilisation était moins importante, une parenthèse prévue par les syndicats. Les salariés, ce jour de très grande affluence, sont rémunérés à 225 %. Deux magasins, à Paris-Nord et à Franconville, étaient touchés. Dans l'après-midi, le syndicat FO comptabilisait une quarantaine de grévistes à Paris-Nord, alors que la fréquentation du magasin était importante. Une rencontre entre la direction et les syndicats est prévue lundi, pour « travailler sur les conditions de travail et les causes de ce mouvement ». « Ce n'est pas le sujet », déplore un syndicaliste de FO, alors que la grogne semble aussi monter dans les dépôts centraux, qui livrent les marchandises dans les magasins. « pas plus loin » L'intersyndicale (CGT, FO, CFDT) revendique des hausses de salaires générales de 4 %, alors que la direction a proposé une augmentation collective de 1 % et une hausse individuelle liée aux performances de 1 %. « Il n'est pas question d'aller plus loin », a déclaré samedi Catherine Bendayan, directrice générale adjointe d'Ikea. Deux rendez-vous sont aussi prévus lundi à la Direction départementale du travail des Yvelines, avec la direction, puis avec les syndicats. I. S.Des salariés du magasin Ikea de Saint-Priest, vendredi dernier.

latribune.fr

14 Févr 2010, 23:47

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