L'Europe plombe les résultats de GM

Catastrophe sur l\'Europe. General Motors a encore été plombé l\'an dernier par de grosses pertes sur le Vieux continent. Le groupe américain, allié de PSA, y a affiché un déficit d\'exploitation (Ebit) de 1,8 milliard de dollars (1,4 milliard d\'euros), après 747 millions en 2011. Aïe! Au quatrième trimestre, la perte a atteint 699 millions de dollars (530 millions d\'euros), contre 562 millions un an plus tôt. Ce qui est grave n\'est pas le montant de la perte dans une année de crise. Non, ce qui demeure très préoccupant, c\'est la récurrence de ce déficit. Le consortium de Detroit perd en effet structurellement de l\'argent dans ses activités européennes, représentées essentiellement par sa filiale allemande Opel, depuis plus de dix ans sans discontinuer. Il vise maintenant l\'équibre d\'ici à 2015... GM précise en outre dans son communiqué avoir passé... pour 5,2 milliards de dollars (4 milliards d\'euros) de dépréciations d\'actifs en Europe dans ses comptes du quatrième trimestre. Décidément! Chute des ventes d\'OpelEn Europe, les ventes de GM ont fléchi à 1,6 million de véhicules l\'an dernier, contre 1,75 million en 2011. Mais cette baisse est plus grave qu\'il n\'apparaît. Car, ses véhicules de marque Chevrolet positionnés en prix dans le bas du marché et essentiellement produits en Corée ont légèrement progressé à 550.000 exemplaires. En revanche, sa marque Opel (avec le label Vauxhall sur le marché britannique), dont les véhicules sont traditionnellement produits en Europe (Espagne, Grande-Bretagne et Allemagne), a poursuivi sa dégringolade à 1,05 million, contre 1,22 million un an auparavant. GM a beau expliquer que ses deux marques ne sont pas du tout concurrentes, il n\'empêche! Opel perd chroniquement des parts de marché en Europe, notamment en Allemagne.Nouveau patronOpel a nommé enfin, fin janvier, un patron opérationnel, le cinquième en trois ans, le septième depuis 2000. Le conseil de surveillance du constructeur allemand a désigné Karl-Thomas Neumann, 51 ans, pour remplacer le patron intérimaire Thomas Sedran. Cette nomination, évoquée depuis des mois par la presse allemande, prendra effet au 1er mars. Le nouveau venu est l\'ancien responsable du groupe Volkswagen en Chine. Il doit sortir la firme allemande du rouge, réduire les surcapacités, fermer l\'usine de Bochum comme annoncé, et concrétiser... l\'alliance avec PSA. Un sacré boulot.Contribution de l\'Asie-PacfiqueEn Amérique du nord, heureusement, le groupe du Michigan est dans le vert, même si son bénéfice d\'exploitation y a baissé de 3% à 6,95 milliards de dollars (5,3 milliards d\'euros) sur l\'ensemble de l\'année 2012, et de 7% à 1,4 milliard au dernier trimestre. Comme beaucoup de groupes américains, GM a dû prendre l\'an dernier des mesures liées aux retraites de ses salariés aux Etats-Unis, qui se sont traduites par une charge exceptionnelle de 2,2 milliards (1,7 milliard d\'euros). L\'Asie-Pacifique a aussi contribué aux résultats de GM avec un profit d\'exploitation de 2,19 milliards de dollars en 2012 (1,7 milliard d\'euros), contre 1,9 milliard en 2011, pour les opérations dites internationales -  dont l\'Asie-Pacifique est l\'élement majeur. GM est, il est vrai, numéro un Chine. Au total, le résultat net de GM est toutefois en nette baisse à 4,86 milliards de dollars (3,8 milliards d\'euros) l\'an passé, contre 7,58 million en 2011. 
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