Les banques françaises renforcent leur sécurité. Depuis deux ans, l'ensemble des banques d'investissement sont confrontées à l'amélioration de la sécurisation de leurs salles de marché. Si l'affaire Kerviel a mis en lumière les défaillances de la Société Généralecute; Générale, toutes sont logées à la même enseigne et doivent combler leurs lacunes. La première à avoir sauté le pas est Natixis. Elle vient de mettre en place un nouveau système biométrique qui identifie chaque opérateur de marché grâce à la circulation du sang dans les doigts. « Ces systèmes permettent de tracer toutes les opérations dans les salles de marché et d'empêcher le cumul des rôles » explique Hassan Maad, directeur général d'Evidian, la société informatique qui a mis en place ce système chez Natixis.cartes à puceJusqu'ici, il était reproché aux banques de ne pas avoir suffisamment de barrières entre les opérateurs, la comptabilité et les validations de transactions. De telle manière qu'un trader pouvait intervenir directement dans les étapes de contrôle alors que cela lui était interdit. Ce système permet désormais d'autoriser ou d'interdire toutes sortes d'opérations pour chaque personne. La Société Généralecute; Générale semble également s'être lancée dans ce vaste chantier, deux ans après la fraude de Jérôme Kerviel. Elle opterait plutôt pour un modèle de cartes à puce alors que le rapport de PricewaterhouseCoopers, après la fraude Kerviel, préconisait le choix de la biométrie. Les autres banques françaises réfléchissent aussi à mettre en place ce système d'identification dans leurs salles de marché. La plupart penche aussi pour un système de cartes à puces. A priori, ce mode est moins sûr que la biométrie. « Le biais d'une carte à puce est qu'elle ne permet pas de savoir à qui un opérateur peut donner son code », reconnaît Hassan Maad. Toutefois, aucun système ne peut détecter l'entente organisée entre plusieurs personnes. Mais l'investissement pour un système de cartes à puces reste environ vingt fois moins cher que celui de la biométrie. Un élément clé au bout du compte.

latribune.fr

14 Mars 2010, 23:20

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