La progression inexorable des paiements à distance s'accompagne d'une augmentation plus rapide encore des fraudes à la carte bancaire. Tel est le principal enseignement du rapport 2010 de l'Observatoire de la sécuritédes cartes de paiement, publié mardi. Le taux de fraude sur l'ensemble transactions par carte est en effet passé de 0,069 % des montants en 2008 à 0,072 % l'an dernier, pour un montant de 342 millions d'euros. Dans l'Hexagone, la hausse est tirée par les paiements à distance, dont le taux de fraude augmente de 0,252 % à 0,263 %, pour un montant de 82 millions. La fraude sur ce segment a bondi de 17 % l'an dernier, concentrant désormais plus de la moitié des fraudes (57 %), alors qu'elles ne représentent que 7 % du volume total des paiements par cartes. Autre enseignement, l'étude montre que le taux de fraude dans les transactions internationales est plus de dix fois supérieur (0,449 %) à celui des transactions nationales (0,033 %). Soit une augmentation en taux (0,427 % en 2008) et en volume. Elles pèsent 198 millions d'euros contre 144 millions dans l'Hexagone. Selon l'Observatoire, 61 % des volumes de fraude sont liés à des transactions effectuées à l'étranger avec des cartes émises en France. plus de sécurité demandéeConstitué de deux parlementaires, de représentants de l'état, des émetteurs, des utilisateurs, et de personnalités qualifiées, l'Observatoire a conduit une étude auprès d'utilisateurs. Il souligne que « si une grande majorité des porteurs interrogés considère la carte de paiement comme un moyen de paiement sûr, des craintes notables subsistent en ce qui concerne les paiements sur Internet, en particulier sur des sites étrangers. L'Observa- toire note enfin que « les porteurs marquent une claire préférence pour les solutions d'authentification renforcée, par l'utilisation d'un code à usage unique obtenu par exemple au moyen d'un lecteur de carte, d'un dispositif autonome de faible taille, ou par l'envoi d'un message SMS par la banque du porteur, compte tenu du surcroît de confiance qu'elle leur apporte ». Les banques savent ce qu'il leur reste à faire. B. J.

latribune.fr

15 Juill 2010, 18:12

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