La croissance chinoise pourrait s'essouffler

C'est ce jeudi que l'on saura si les Cassandre avaient raison, à l'occasion de la publication de la croissance du PIB chinois du deuxième trimestre. Selon le consensus des économistes interrogés par l'agence Bloomberg, l'activité n'aurait crû que de 10,5 % entre avril et juin dans l'ex-empire du Milieu, par rapport à la même période l'an dernier. Sur les trois premiers mois de l'année, la progression avait été de 11,9%. D'autres indicateurs économiques publiés le même jour devraient aller dans le même sens. Les experts attendent ainsi une moindre progression de la production industrielle en juin : + 15,1 % seulement, contre + 16,5 % en mai. Bref, alors que l'on comptait sur la Chine pour tirer vers le haut les économies du reste de la planète et les faire entrer de plain-pied dans la reprise, voilà que Pékin pourrait décevoir. Crainte des économistesIl faut dire que, entre la menace d'éclatement d'une bulle immobilière sur place et les risques sur la demande de produits chinois, de la part d'une Europe toujours en méforme et d'une reprise américaine encore fragile, la Chine est - relativement - à la peine. Pis, si l'exception de Singapour, que l'on ne peut plus qualifier de pays émergent, tant l'île-état a rattrapé les pays riches, la Chine affiche encore la meilleure croissance de tous les pays membres du G20, certains, tels les économistes de BNP-Paribas, font état de craintes, parmi les opérateurs de marchés, d'un « hard landing » de l'économie chinoise dans les mois qui viennent. Et non pas d'un atterrissage en douceur. Les autorités communistes veillent au grain. Elles pourraient, surtout si, comme certains le prédisent, la croissance du PIB s'essouffle un peu plus, pour atteindre 8 % seulement, prendre des mesures vers la fin de cette année. La première serait de revoir à la hausse les plafonds actuellement fixés aux banques pour leurs prêts. Le but de ces contraintes est de refroidir quelque peu la consommation afin de ralentir l'inflation qui pointe. Certains observateurs envisagent même de nouvelles incitations fiscales afin de stimuler l'économie. D'autant que les experts de BNP-Paribas tablent sur une progression de l'activité économique de 9,8 % en 2010, et 8,4 % en 2011 en Chine. L. J. B.
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