Cette année encore, il n'y aura donc pas de successeur à David Moncoutié, dernier coureur français à s'être imposé un 14 juillet sur le Tour de France, en 2005. Ce mercredi à Gap, c'était plutôt la fête du Portugal qui a été célébrée puisque le Lusitanien Sergio Paulinho, 30 ans, s'est emparé de la 10e étape. Une victoire acquise au sprint face au Biélorusse Vasil Kiriyenka (Caisse d'Epargne). Il s'agit du premier succès sur le Tour pour le coureur portugais qui avait été médaillé d'argent de la course sur route aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Paulinho est le quatrième coureur portugais à s'imposer sur le Tour après Joaquim Agostinho dans les années 60, et Paulo Ferreira et Acacio Da Silva dans les années 80. C'est aussi la première victoire d'étape pour Radioshack, l'équipe de Lance Armstrong. Le premier Français, Pierre Rolland (BBox Bouygues Telecom), termine quatrième. « Paulinho et Kiriyenka étaient trop forts pour moi, soupirait-il à l'arrivée. Je n'ai pas pu les suivre. J'aurais aimé gagner pour mon équipe. »Pas de vraie menaceAprès l'enfer des Alpes, cette 10e étape longue de 179 kilomètres n'a guère inspiré le peloton qui est arrivé avec près de 15 minutes de retard sur les échappés. Il faut dire qu'Andy Schleck, qui conserve son maillot jaune, et Alberto Contador n'avaient pas grand-chose à craindre, aucun des échappés ne représentant une menace au général.Dès le 30e kilomètre, quatre hommes accélèrent et creusent l'écart en tête. Avec Sergio Paulinho et Vasil Kiriyenka, on retrouve deux Belges Dries Devenyns (Quick Step) et Mario Aerts (Omega Pharma-Lotto), le mieux placé au général (à 32'55 de Schleck). Mais où sont les Français ? Partis en contre, Maxime Bouet (AG2R ? La Mondiale) et Pierre Rolland (BBox Bouygues Telecom) rejoignent les quatre échappés avant l'ascension de la côte de Laffrey. Les six hommes s'entendent à merveille et comptent jusqu'à 12 minutes d'avance sur le peloton au sommet du Col du Noyer (2e catégorie). A 17 km de l'arrivée, Mario Aerts, 35 ans, place une accélération foudroyante. Le groupe explose, mais dans cette folle bagarre, ce sont finalement le Portugais Sergio Paulinho et le Biélorusse Vasil Kiriyenka qui filent seuls vers Gap. Au terme d'un sprint très disputé, le Portugais aura finalement le dernier mot. Aurélien Brossie

latribune.fr

14 Juill 2010, 23:25

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