Barack Obama entame une importante mue de son staff présidentiel

Le président américain, Barack Obama, le sait : les élections du 2 novembre prochain, pour renouveler un tiers du Sénat et la Chambre des représentants, constituent un test décisif à mi-parcours de son mandat. Un jeu d'équilibriste mais aussi une occasion de remanier son équipe en profondeur, si d'aventure il devait cohabiter avec un Congrès à majorité républicaine jusqu'en 2012. Ce d'autant plus si Rahm Emanuel, l'actuel secrétaire général de la Maison-Blanche et véritable pierre angulaire de l'administration Obama, devait partir. « Rahmbo » comme aime à le qualifier la presse américaine, eu égard à ses manières parfois brutales, ne cache pas son envie de briguer la mairie de Chicago dont il est originaire depuis que Richard M. Daley, l'actuel maire de la ville, a annoncé son retrait de la vie politique. Les pronostiqueurs de Washington estiment qu'il pourrait se prononcer dans les tout prochains jours et voient plusieurs candidats potentiels à sa succession, tels Tom Donilon, actuel conseiller à la sécurité nationale, Ron Klain, à la tête du staff du vice-président Joe Biden, ou encore Valerie Jarrett, proche du couple présidentiel. Nouvelles nominations en vueDans un contexte de croissance économique atone et où le chômage bat des records, Barack Obama sait qu'il doit réorganiser son équipe de façon à trouver des terrains d'entente avec les républicains. Des jalons ont déjà été posés. Dès vendredi dernier, il a annoncé la nomination d'Austan Goolsbee, plutôt centriste, comme président des conseillers économiques de la Maison-Blanche. Un poste clé, donc, pour ce tout juste quadra issu de l'université de Chicago et qui connaît le président de longue date pour avoir orchestré le volet économique de sa campagne en 2008. Tout comme son prédécesseur, Christina Romer, Austan Goolsbee a su s'imposer auprès des deux ténors que sont Timothy Geithner, le secrétaire d'État au Trésor, et Larry Summers, le président du National Economic Council. Non sans difficultés, il est vrai, tant Summers et Goolsbee se sont opposés sur la question du sauvetage de Chrysler, le premier y étant favorable, le deuxième farouchement opposé. Barack Obama a, par ailleurs, laissé entendre qu'il pourrait nommer Elizabeth Warren, spécialiste des faillites, à la tête de la future agence de protection du consommateur. Un rôle sur mesure pour cette véritable héroïne de la classe moyenne, devenue l'égérie de « Main Street » au gré de ses actions et prises de position à l'encontre de Wall Street.
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